L’ASSOCIATION nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) appelle à cesser la « supercherie » de l’université privée portugaise Fernando Pessoa. Dans un communiqué, l’ANPEF, associée aux associations d’étudiants en orthophonie (FNEO) et en chirurgie dentaire (UNECD), annonce avoir pris connaissance de l’annulation de la convention entre le Centre libre d’enseignement supérieur international (CLESI) (nouveau nom de l’université Fernando Pessoa française) et l’université portugaise Fernando Pessoa de Porto. « Ainsi, les étudiants auxquels on promettait un cycle de deux ans d’enseignement en France puis de trois à Porto, se retrouvent de nouveau au pied du mur, sans porte de sortie », dénoncent les associations, qui réclament depuis plus de deux ans la fermeture des centres d’enseignement Pessoa de Toulon et de Béziers. « Après s’être autoproclamé "Université", le CLESI promettait cinq années d’études en France, en français, avec délivrance d’un diplôme. Suite à cela, seulement deux années sur cinq peuvent finalement être effectuées en France. Aujourd’hui, règne au mieux l’incertitude, au pire le néant ! Quand cette supercherie cessera-t-elle ? » s’insurgent les associations d’étudiants.
Elles ajoutent que « le directeur du CLESI, Bruno Ravaz, déclare actuellement que plusieurs établissements étrangers seraient potentiellement intéressés pour accueillir ces étudiants ». Néanmoins, « les deux années dispensées pour un coût de 7 500 à 9 500 euros l’année, n’ont aucune valeur dans le système européen d’ECTS (European Credits Transfer System), alors que le site Internet du CLESI le revendique et l’affiche toujours », relèvent l’ANEPF, la FNEO et l’UNECD, qui déplorent ce « manque de sérieux ». Elles appellent donc les pouvoirs publics à « publier l’arrêté d’application de l’article 68 de la loi Fioraso encadrant l’enseignement privé dans les formations initiales de santé », obligeant ainsi le CLESI à se lier conventionnellement dans les 6 mois suivant la publication à une université française et à un centre hospitalier universitaire. Et elles indiquent se tenir à la disposition des étudiants victimes du CLESI pour répondre à toutes leurs interrogations.
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