DEPUIS 2008, la CPNEFP a entamé des démarches pour renouveler le diplôme de préparateur. À la place de l’actuel brevet professionnel (BP), la commission souhaite mettre en place une formation en trois ans, en alternance, certifiée par le ministère de la Santé grâce à un diplôme d’État. En 2010, constatant que le ministère n’avait pris aucune décision, la commission a relancé le dossier en rencontrant les nouveaux conseillers de différents ministères. « Nous avons obtenu des rendez-vous avec le cabinet de Nadine Morano, ministre de l’Apprentissage et de la formation professionnelle, puis avec celui de Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche », explique Philippe Denry, président de la CPNEFP. « Cependant, ils nous ont répondu que la formation pouvait entrer dans le cadre d’un BTS, ce qui nous ferait perdre l’alternance en entreprise, regrette- t-il. Nous avons alors interpellé le président de la République par un courrier, sans réponse pour le moment. » En attendant, la réforme du BP reste donc au point mort.
269 diplômés du CQP dermocosmétique.
En revanche, le CQP de dermocosmétique est désormais bien lancé. D’abord expérimenté dans quatre centres de formation en 2009, il a été étendu à 30 centres à la rentrée 2010. Destiné aux préparateurs et aux adjoints (même si aucun ne s’est inscrit cette année), il permet d’enseigner les compétences nécessaires afin de proposer des conseils associés à un traitement dermatologique. Sur 309 personnes entrées en formation lors de l’année scolaire 2010-2011, 269 ont obtenu leur CQP, dont 52 avec les félicitations du jury. Seulement 7 candidats n’ont validé aucune unité de compétence et 33 ont partiellement validé le diplôme. Ils conservent leurs unités acquises pendant cinq ans et peuvent se réinscrire pour obtenir celles qui leur manquent. Pour l’année 2011-2012, 310 personnes se sont inscrites, 12 sont en attente de l’ouverture d’un organisme de formation et 24 commenceront leur cycle de formation en mars prochain.
Philippe Denry tient à rappeler que, grâce à la signature d’un avenant à la convention collective, « les titulaires du CQP bénéficient d’une bonification de leur salaire ». La formation est accessible via plusieurs dispositifs : dans le cadre de la formation continue, en période de professionnalisation, en congé individuel de formation, en mobilisant le droit individuel à formation (DIF), ou encore dans le cadre de la formation en alternance après un BP de préparateur. « Il n’est cependant pas possible de présenter le CQP directement sans avoir suivi une formation », rappelle Philippe Denry. La commission travaille à un dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE), qui devrait être ouvert à compter de septembre 2012.
Enfin, le président de la CPNEFP indique qu’un autre CQP est en préparation : destiné à tout vendeur au sein d’une pharmacie, non-préparateur et non pharmacien, il portera sur la vente et le conseil en cosmétique. « Il sera expérimenté dans quatre centres de formation en septembre 2012 et généralisé pour l’année 2013-2014 », annonce Philippe Denry.
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