Opter pour des études de pharmacie ou de médecine n’a pas été de tout repos cet été. En Ile-de-France, le parcours du combattant a commencé le 8 juin 2017 pour 857 étudiants qui se sont vus refuser leur inscription en PACES, faute de place. Une grosse frayeur de courte durée puisque les étudiants ont finalement été acceptés dès le lendemain, après une réunion entre ministère de l’Enseignement, les présidents d’université et les recteurs concernés.
Toutefois, cette situation ne devrait pas se renouveler. La ministre de la Santé, Frédérique Vidal, a en effet annoncé le 28 septembre que le tirage au sort serait supprimé dans les filières en tension.
Pour cela, le ministère souhaite déjà mieux informer les lycéens sur la PACES en mettant à leur disposition les « attendus » de la formation sur la plateforme Parcoursup (qui remplace APB). Les « attendus » sont les compétences et connaissances requises pour entrer en PACES. À savoir, « disposer de très bonnes connaissances et compétences scientifiques, méthodologiques et comportementales, de très bonnes compétences en communication (écrit et oral), de qualités d’engagement importantes compte tenu de la difficulté de la PACES, etc. ».
Les « attendus » ne seront pas les seuls outils proposés aux lycéens. Il est également prévu d'indiquer sur la plateforme Parcoursup les pourcentages de réussite dans la filière en fonction du bac réalisé et de mettre en ligne un module de présentation des études. Tout cela dans l'objectif d'aider les étudiants à faire un choix plus éclairé.
Mais « les attendus » pourraient également servir de sélection si la filière se retrouve en tension ou si les capacités d’accueil sont limitées. Dans ce cas, les candidats qui se rapprochent le plus des « attendus » seront prioritaires pour accéder à la première année.
PACES sans redoublement
Toujours afin de régler des problèmes de place, quelques universités, notamment en Ile-de-France, prévoient d’expérimenter dès la rentrée prochaine une PACES sans redoublement possible. « La mesure serait toutefois assortie d’une possibilité d’intégrer ultérieurement les études médicales par le biais de passerelles comme ALTERPACES », évoque Bernard Muller, président de la conférence des doyens de pharmacie. L’ALTERPACES, déjà expérimentée dans une quinzaine d'universités, permet à quelques étudiants ayant validé une licence d’intégrer la deuxième année d'études médicales. Néanmoins, la première année de mise en place de cette PACES sans redoublement risque d’être délicate, car il faudra gérer à la fois des redoublants et des primants qui, eux, n’auront pas le droit de redoubler. L’égalité des chances sera-t-elle préservée ?
Service sanitaire
Autre problématique : l’intégration du service sanitaire durant les études de pharmacie, prévu en septembre 2018. Pour ne pas surcharger la formation, les 3 mois de ce service sanitaire pourraient être fractionnés, avec une partie de cours magistraux durant le cursus de pharmacie (épidémiologie, etc.), une partie « projet à mener » (sur un thème à définir : vaccination, santé sexuelle ou affective, addictologie) et une partie sur le terrain (présentation à des lycéens et des collégiens).
Réforme du 3e cycle
Par ailleurs, les études de pharmacie préparent aussi leur réforme du 3e cycle. Dans ce cadre, la sixième année d’officine devrait être remplacée par un DES (diplôme d’études spécialisées), avec deux stages de 6 mois au lieu d'un seul, sous le statut d’interne. Cependant, cette réforme ne fait que se dessiner : rien n'est acté et sa mise en place ne sera pas effective avant plusieurs années.
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