Le Quotidien du pharmacien. Quelles sont les motivations des adjoints qui s’investissent dans le MAD ?
Jérôme Paresys Barbier. S’investir dans le MAD apporte une autre dimension au métier de pharmacien. En se rendant au domicile du patient ou en le rencontrant dans un espace dédié pour une prise de mesures par exemple, la relation est différente.
C’est un autre contact qui donne tout de suite le sentiment de soulager le patient immédiatement, alors que lorsque l’on dispense un médicament, les bienfaits apportés au patient ne sont pas toujours perceptibles sur le champ.
Toutefois, la plupart des pharmacies ne font pas assez savoir qu’elles peuvent offrir un service de MAD. Les patients ne sont pas au courant de ce service pharmaceutique. Il est primordial de mieux communiquer, notamment via les vitrines.
Le MAD séduit-il encore les adjoints, notamment depuis l’apparition des nouvelles missions pharmaceutiques ?
Oui, et d’ailleurs les adjoints qui s’inscrivent à l’Ordre, et qui nous précisent leurs diplômes complémentaires, ont fréquemment obtenu une formation en MAD. De plus, aujourd’hui, les étudiants qui sortent de la faculté ont un bagage plus performant dans le MAD, qu’ils peuvent compléter par un diplôme universitaire de MAD ou encore d’orthopédie.
Une bonne maîtrise des connaissances dans le MAD est un atout, car le maintien à domicile est un secteur qui fait partie du métier de pharmacien et des services devant être apportés par les officines.
Concernant la dispensation d’oxygène médical, est-ce que la donne a changé pour les adjoints en pharmacie avec l’application de nouvelles bonnes pratiques en juillet ?
Les nouvelles bonnes pratiques de dispensation d’oxygène sont exigeantes pour les structures dispensant de l’oxygène, qui doivent employer un certain nombre d’heures des pharmaciens responsables de ces bonnes pratiques. Mais pour les pharmaciens ayant déjà de l’expérience dans ce domaine, rien n’a changé : ils n’ont pas besoin de valider une formation complémentaire, leur expérience faisant lieu d’acquis.
De plus, prendre en charge l’oxygénothérapie donne l’opportunité de se rendre au chevet de ces patients souvent polymédiqués et leur apporter également l’éducation thérapeutique dont ils ont grandement besoin. Aujourd’hui, le pharmacien apporte ce soutien dans la continuité de la prise en charge globale du patient.
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