SI L’ÉCONOMIE des officines est loin d’être rose cette année, c’est aussi par la compétence et la qualité que les pharmaciens ont pu éviter une chute catastrophique de leur chiffre d’affaires, souligne le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Gaertner. Thierry Barthelmé, président des UTIP, relève quant à lui que les dernières années ont heureusement été marquées par un « retour vers la professionnalisation, et non par une marchandisation de la pharmacie ».
IFMO se flatte d’avoir su anticiper ces tendances, rappelle son président, Dominique Schmidt, en constatant que le groupement « a toujours eu un temps d’avance dans la profession », même si sa communication est plus discrète que celle d’autres structures du même type. À côté de sa coopérative, IFMO propose une large gamme de formations, qui attire bien au-delà de ses seuls membres. Le groupement compte actuellement 140 sociétaires, dont 60 en Alsace et 55 à la Réunion, mais a déjà formé 555 pharmaciens à la qualité, dans le cadre des programmes « PRAQ » et « PRAC », tandis que 300 autres suivent les programmes de « Qualipharm » et que 180 se forment ou se sont formés à l’Éducation thérapeutique du patient (ETP).
Élus par l’ensemble des sociétaires, les « étoilés de la santé 2012 » se sont vus remettre un cadeau par IFMO et les Laboratoires Mylan. Les lauréats ont développé, entre autres, un programme d’éducation à l’automesure tensionnelle (pharmacie cantonale à Truchtersheim) et un projet sur les soins des pieds pour les patients diabétiques (pharmacie du Parc à Strasbourg).
Loin de ne s’adresser qu’aux pharmaciens titulaires, les formations sont ouvertes à l’ensemble des équipes officinales, et certaines s’y montrent particulièrement assidues. La pharmacie de Rémelfing, en Moselle, a ainsi participé à 16 stages en 2012… alors qu’elle ne compte que trois personnes, y compris sa titulaire. C’est la preuve, selon le directeur général d’IFMO, Jean-Luc Bury, que, « quand on veut vraiment se former, on peut le faire, même avec une petite officine ». Aujourd’hui, relève-t-il par ailleurs, la mise en place du développement professionnel continu obligatoire et de l’évaluation des pratiques professionnelles conforte le groupement dans ses choix stratégiques. « Nous serons de plus en plus attendus sur ces dossiers, et les pharmaciens devront montrer à leurs clients qu’ils sont bien formés pour répondre à leurs attentes », conclut-il.
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