DOMINIQUE PORQUET.- Elle se passe au mieux. Tout est à peu près calé et réglé. Les difficultés conceptuelles sont derrière nous. Restent quelques difficultés techniques, portant sur les dispositifs de visioconférence qui relient les salles de cours.
Avez-vous enregistré une hausse des inscriptions cette année ?
Non, il n’y a pas eu l’appel d’air que nous redoutions. Dans trois universités seulement, nous avons une hausse des inscriptions de 5 à 8 %. Pour le reste, le chiffre est stable, voire légèrement inférieur. Au total, nous pourrions avoir un recul de 5 % des inscriptions, en comparaison aux effectifs cumulés des facultés de médecine et de pharmacie l’an dernier. À cela deux explications. La démographie a joué en notre faveur. Il y a eu moins de bacheliers cette année. Et un certain nombre d’étudiants ont préféré reporter leur inscription à l’année prochaine.
Les futurs pharmaciens vont-ils pâtir d’une première année plutôt calquée sur le concours de médecine ?
Les nouveaux programmes voient une restriction des disciplines pharmaceutiques de base, comme les sciences physico-chimiques. Mais les études de pharmacie se font en six ans, et nous avons toute latitude pour compléter la formation du futur pharmacien dans les cinq années qui suivent l’année de sélection.
Qu’en est-il des enseignements dirigés ?
Ils sont généralement maintenus, mais les étudiants y sont plus nombreux qu’autrefois, en première année de pharmacie. Mon souhait serait de voir les cours magistraux réduits au profit de ces enseignements dirigés.
Les passerelles censées faciliter la réorientation des étudiants en échec sont-elles opérationnelles ?
Non. Cette année, il n’y aura pas de réorientation active pour les étudiants au terme du 1er semestre. La véritable réorientation sera effective pour l’année 2012 -2013. L’orientation, c’est un métier à part entière. C’est quasiment un travail d’encadrement individuel.
Pour limiter l’échec, la présélection à l’entrée des études de santé est de plus en plus évoquée. Est-elle selon vous envisageable ?
Cette possibilité a été avancée par la conférence des doyens de médecine. C’est la seule bonne solution à terme. La réorientation ne pourra pas totalement régler la question de l’échec. Chaque année, nous aurons près de 40 000 étudiants collés, dont 30 à 40 % n’ont pas un niveau suffisant pour être réorientés.
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