Face à la montée des pratiques thérapeutiques alternatives, l’Agence du DPC s’engage à une sélection encore plus drastique des organismes de formation continue. Un partenariat avec la Miviludes doit renforcer ce barrage à l’entrisme de certains courants en quête de caution scientifique.
Le secteur de la santé est particulièrement exposé à l’infiltration de pratiques thérapeutiques non validées scientifiquement et dispensées par des personnes dont les diplômes ne sont pas reconnus par l’État. Les professionnels de santé sont eux-mêmes de plus en plus sollicités par ces courants souvent liés à des sectes à la recherche de visibilité par le biais de la formation continue.
L’Agence du DPC avait déjà identifié ces risques par le passé et imposé des critères rigoureux. Il y a un an, on estimait de 2 à 3 % la proportion des formations étrangères à la pratique professionnelle, voire d'être suspectées de dérives sectaires.
Jusqu'à présent, l’agence disposait cependant de peu de moyens pour éradiquer ce phénomène. Une convention de partenariat avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) va permettre désormais d’élargir le champ d’investigation. L’Agence du DPC et la Miviludes s’engagent à échanger leurs informations portant sur les situations à risque et les formations sans contenu scientifique. Un système de contrôle sur la capacité pédagogique des organismes à proposer des actions de DPC sera mis en place. Il veillera également à la conformité de ces actions avec les orientations nationales prioritaires.
L’Agence du DPC entend pour sa part sensibiliser ses personnels aux risques de dérives sectaires, tandis que la Miviludes, de son côté, entreprend d’informer les Ordres des professions de santé. En effet, sur les 2 500 requêtes émanant chaque année de particulier et de services publics sur des dérives sectaires ou des pratiques à risque, la Miviludes comptabilise 40 % de signalements concernant le domaine de la santé. À noter que toute pratique suspecte peut être directement signalée sur Internet ou encore par courriel à miviludes@pm.gouv.fr.
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