Un incident similaire à celui survenu le 3 février dans un laboratoire de chimie de l'université de Picardie aurait déjà eu lieu il y a 4 ans au même endroit selon une étudiante.
La semaine dernière à Amiens, trois étudiantes en 2e année de pharmacie avaient été légèrement blessées par l'explosion d'un ballon à distiller alors qu'elles manipulaient des solvants (un mélange acétone-propanol-2) lors d'une séance de travaux pratiques. Touchées au visage par des éclats de verre, deux d'entre elles avaient été transportées à l'hôpital pour des examens de contrôle. Un événement qui « ne s'était jamais produit à Amiens » auparavant selon la direction de la faculté de pharmacie. Une affirmation qui a fait réagir une ancienne étudiante qui dit avoir été victime d'un incident du même type au sein de cette même université. Il y a 4 ans, elle aurait été coupée au menton par des éclats de verre, suite à l'explosion de sa préparation. Sous couvert d'anonymat, elle témoigne dans un article publié le 9 février sur le site Internet du journal « le Courrier picard ». « Cela me met hors de moi de savoir qu'une telle chose peut encore arriver. Les conditions de sécurité et les moyens ne sont pas à la hauteur (à Amiens), contrairement à ce qui se fait dans d'autres villes », accuse-t-elle.
La direction de la faculté de pharmacie a reconnu l'existence de l'incident évoqué par l'étudiante anonyme, précisant qu'il était dû à une « mauvaise manipulation » et que les « consignes de sécurité et les conduites à tenir étaient régulièrement expliquées dans le cadre des travaux pratiques ». Une version des faits que réfute la jeune fille, qui étudie aujourd'hui dans une autre faculté. « Mon binôme a été accusé d'avoir distillé à sec, ce qui est complètement faux. Le ballon en verre que nous avons utilisé ce jour-là était fêlé, je suis formelle. » Elle affirme également que son binôme n'avait pas de hotte de protection de sécurité adéquate ce jour-là. Selon elle, l'université de Picardie cherche à « tourner les choses à son avantage pour cacher les vrais problèmes ». Une enquête est en cours pour déterminer les causes précises de l'incident du 3 février.
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