L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) vient de rendre un rapport d'enquête sur les conditions d'application dans les facultés de pharmacie, du projet d'orientation professionnelle (POP), rendu obligatoire depuis 2018.
« Le POP est une aubaine pour découvrir le vrai rôle du pharmacien dans l'ensemble des filières ». Il s'agit à la fois de la vocation du Projet d'orientation professionnelle (POP) et le constat qu'en dressent les étudiants dans l'enquête menée par l'ANEPF auprès de plus d'un millier d'étudiants* issus de 24 facultés de pharmacie de France. L'idée de ce dispositif rendu obligatoire en 2018 est de soutenir les étudiants dans leurs choix d'orientation professionnelle en mettant à leur disposition divers moyens d'information. Très classiquement, la majorité des facultés propose des posters, des fiches métiers ou des conférences. Ou encore des forums métiers majoritairement organisés par les associations étudiantes.
13 facultés invitent les étudiants à aller à la rencontre de professionnels, comme à Nancy où les étudiants sont conviés à un café Teams. Beaucoup de facultés leur offrent l’opportunité de réaliser des journées d’immersion ou des stages dans divers secteurs de la pharmacie (officine, hôpital, industrie, biologie, pompier, …). Très souvent basées sur le volontariat, ces journées se tiennent pour la plupart lors d’une période de vacances universitaires. À Angers et à Grenoble, les emplois du temps ont cependant été banalisés pour que tout étudiant puisse se saisir de cette opportunité. La faculté de Grenoble a ainsi mis en place une journée de découverte au cours de laquelle les externes en pharmacie, en binôme avec des étudiants de 2e année, présentent le fonctionnement du monde de la pharmacie hospitalière, à l'occasion d’une visite sur une demi-journée. À Marseille, ce sont les visites de laboratoires qui sont proposées.
54,4 % des étudiants interrogés affirment avoir découvert des métiers du domaine pharmaceutique qui leur étaient inconnus grâce au POP. Pour autant, les dispositifs sont perfectibles, comme en témoignent les scores obtenus dans l'enquête. Seulement 2,8 % des sondés s’estiment totalement satisfaits du POP, 44,4 % des étudiants se déclarent plutôt satisfaits et 37,9 % pas vraiment satisfaits, tandis que pour 13,7 % des étudiants, le POP ne répond pas du tout à leurs attentes en termes d’orientation.
Au-delà de ces constats, ce rapport d'enquête est l'occasion pour l'ANEPF d'émettre 14 propositions d'amélioration.
* Dont 25 % sont en 2e année, 32 % en 3e année, 26 % en 4e année et 14 % en 5e année.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires