Comment appréhender l'avenir à moyen et long terme alors que l'épidémie semble perdurer ? Le Haut conseil de la Santé publique (HCSP) s’est penché sur les différentes évolutions possibles et sur les conduites à tenir face à ces différents scénarios.
De l’avis des différentes instances sanitaires, l’épidémie de Covid-19 est loin d’être terminée. Confrontées aux multiples rebonds épidémiques de Covid-19, elles s’interrogent désormais sur la gestion de la crise sanitaire à moyen et long terme. Dans son dernier avis rendu le 21 juillet, le Comité scientifique a émis trois éventualités introduisant des paramètres tels que l’apparition de nouvelles vagues, l’émergence de nouveaux variants ou encore l’échappement immunitaire. C’est au tour du groupe de travail « Évaluation, stratégie, prospective » du Haut conseil de la Santé publique (HCSP) de proposer cinq scénarios d’évolution à 3-5 ans et 28 recommandations d’anticipation.
Il s’agit en effet de préparer le système de santé français et de conseiller les décideurs politiques dans une crise devenue tant syndémique que systémique. Il est désormais admis que la vaccination et les traitements permettent de « mieux » vivre avec le virus. Le risque de formes sévères nécessitant une prise en charge hospitalière s’est considérablement réduit par rapport à la situation rencontrée lors de la première vague. Il n’en reste pas moins que les personnes vulnérables, âgées et immunodéprimées doivent continuer à faire l’objet de précautions. « La gestion des risques repose sur la responsabilisation et les comportements individuels », note le HCSP qui envisage le scénario d’un virus endémique. Susceptible de se réactiver occasionnellement au gré de la saisonnalité et ou de souche mutante extraterritoriale, il rendra nécessaires, comme pour la grippe, des campagnes de vaccination annuelles et « des traitements précoces pour éviter les formes graves et alléger les services hospitaliers ».
Plus inquiétant, le scénario évoquant un retour à la situation épidémique de mars 2020. Cette fois, cette forte vague rencontre une population et des infrastructures épuisées par deux ans et demi de pandémie. Porté par un nouveau variant de transmissibilité moyenne, ce nouvel épisode est renforcé par un relâchement des mesures barrières, de la baisse de l’immunité vaccinale et par la dégradation d’un système de soins à bout de souffle. « Le taux d’occupation des lits serait alors très rapidement supérieur à 100 % », prévient le HCSP.
Plus catastrophique encore, le scenario de l’ultra-crise qui voit surgir un variant de transmissibilité forte et d’une sévérité majeure, touchant toutes les classes d’âge. Tandis que l’efficacité des vaccins recule, l’impact de cette vague est « amplifié par la déstructuration très importante du système de santé ». Le désengagement des personnels soignants et l’absentéisme bloquent l’hôpital. Covid ou non, toutes les pathologies sont beaucoup moins bien prises en charge. Des choix s’imposeraient alors en fonction de l’âge des patients, les comorbidités et l’accessibilité aux plateaux techniques…
Toujours au rang des possibles, le scenario d’une crise pédiatrique. Dans ce cas, un nouveau variant d’une transmissibilité faible en population générale, sensible à la vaccination, mais très importante chez les enfants de moins de 12 ans, provoquera des formes graves dans cette classe d’âge, tout particulièrement chez les enfants souffrant de comorbidités et de pathologies chroniques. Certains enfants en bonne santé pourront être cependant atteints de formes neurologues et respiratoires sévères.
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