L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié son 5e rapport de pharmacovigilance sur Comirnaty, le vaccin anticovid de Pfizer-BioNTech, et confirme plusieurs signaux. À la date du 11 février, 3 634 événements indésirables potentiellement lié au vaccin ont été comptabilisés, dont 735 cas graves comprenant 130 décès. Elle comptabilise 19 nouveaux cas d’hypertension artérielle sur la dernière semaine analysée (du 5 au 11 février) sur un total de 55 cas graves depuis le début de la vaccination, ainsi que 42 cas graves du trouble du rythme cardiaque. « Pour la plupart des cas, ces effets indésirables ont été transitoires et rapidement réversibles », indique l’agence. Leur survenue « ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque » du vaccin. Par ailleurs, l’ANSM souligne que des effets réactogènes sont plus fréquemment rapportés après la seconde dose, mais apparaissent de gravité moindre. Sont également suivis quelques cas d’asthme (8 au total dont 6 la dernière semaine analysée) dont l’évolution a été rapidement favorable, qui peuvent suggérer « un rôle du vaccin dans l’exacerbation d’asthme chez des sujets avec une pathologie asthmatique sous‐jacente ».
Évaluation européenne
Concernant le vaccin d’AstraZeneca, l’ANSM surveille en particulier la survenue de syndromes pseudo-grippaux tels qu’identifiés le 11 février. Au total, 363 cas, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées), ont été rapportés au 16 février chez des personnes majoritairement âgées de moins de 50 ans (âge moyen 31 ans). Dans leur rapport, les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) précisent que ces syndromes ont un impact important sur la capacité de travail (plus de 45 % des cas rapportés) et font écho aux « nombreuses remontées » d’établissements de santé qui signalent « de nombreux soignants touchés, voire en arrêt de travail, avec un impact significatif sur l’organisation de l’activité ». Pour les CRPV, « ces tableaux cliniques étaient prévisibles comme pour tout vaccin mais la sévérité n’avait pas été anticipée ». Ce signal, qui ne remet pas en cause le rapport bénéfice-risque du vaccin, a aussi été détecté en Allemagne et en Suède, et est en cours d’évaluation au niveau européen. L’ANSM renouvelle sa recommandation d’une vaccination échelonnée dans les services hospitaliers afin de « limiter le risque potentiel de perturbation du fonctionnement des services de soin » et préconise l’administration de paracétamol en cas de douleurs et/ou de fièvre.
Enfin, le vaccin de Moderna comptabilise pour sa part 87 cas d’effets indésirables analysés par les CRPV au 11 février, principalement des réactions retardées locales non graves pouvant survenir de 7 à 15 jours après la vaccination. À ce jour, il n’y a pas de signal de sécurité avec ce vaccin.
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