Avenants signés

Deux avancées dans l’exercice officinal

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Publié le 05/01/2021
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La crise sanitaire n’a pas empêché la vie conventionnelle de se poursuivre. Deux avenants ont été signés, ouvrant de nouvelles perspectives dans les missions du pharmacien avec, à la clé, de nouvelles rémunérations.

D’aucuns diront que l’avenant 20 n’a rien changé, tant la dispensation adaptée qu’il a entérinée est pratiquée quasi systématiquement dans le quotidien de l’exercice officinal. Le texte, signé le 12 février entre l’assurance-maladie et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, encadre cependant cet acte, considéré comme une intervention pharmaceutique, en permettant sa traçabilité et sa rémunération.

Ainsi le pharmacien, qui autrefois était « pénalisé » quand il ne dispensait pas une boîte de médicament prescrite mais jugée « superflue » car le patient détenait du stock, est désormais rémunéré pour délivrer la quantité pertinente et adapter au besoin la posologie. Cette nouvelle mission porte sur 22 classes thérapeutiques. En toute logique, le pharmacien peut réaliser une intervention pharmaceutique « à la ligne », et par conséquent totaliser potentiellement plusieurs interventions pharmaceutiques par ordonnance. Grâce à un code traceur (DAD), utilisé pour chacune de ces interventions, un paiement initial de 10 centimes d'euro est déclenché pour chaque acte. En fin d'année, la seconde partie de la rémunération intervient, les économies réalisées par l’assurance-maladie sur ces 22 classes thérapeutiques seront divisées par le nombre d’interventions pharmaceutiques et reversées sous forme de ROSP aux pharmaciens. Après quelques bugs, la dispensation adaptée semble s’imposer : à la mi-octobre, 700 000 codes actes DAD avaient été tracés.
Au cœur de l’été, le 29 juillet, un autre avenant emblématique de l’avancée des entretiens thérapeutiques et de la prise en compte des compétences pharmacologiques de l’officinal a été signé. L’avenant 21 ouvre en effet la possibilité aux pharmaciens de réaliser des entretiens de suivi des patients traités par anticancéreux oraux. Un accompagnement prévu en trois étapes et rémunéré selon deux niveaux, en fonction du profil du patient et de son traitement. Une distinction est en effet faite entre les entretiens destinés aux patients sous traitements anticancéreux au long cours (méthotrexate, hydroxycarbamide, bicalutamide) et hormonothérapie (tamoxifène, anastrozole, létrozole, exemestane), et à ceux sous autres traitements anticancéreux oraux.

M. B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien