L’Agence du numérique en santé (ANS) a alerté les ordres professionnels sur de récentes tentatives d’hameçonnage visant notamment les pharmaciens.
Des professionnels de santé ont reçu ces derniers temps des mails ou des SMS frauduleux, reprenant les logos des ordres professionnels et notamment celui du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP). Cette technique dite d’hameçonnage (ou phishing), permet ensuite de récupérer des informations personnelles et d'en faire usage. Ainsi, « avec la photocopie d'une pièce d'identité et un justificatif de domicile, il est possible pour l'usurpateur d’ouvrir des comptes en ligne en votre nom », avertit le CNOP. « L’usurpateur peut également créer de faux papiers à l'aide de votre identité et commettre des délits. D’autres types de courriels ou de SMS malveillants pourraient vous demander de transmettre vos identifiants d’accès aux services que vous utilisez dans le cadre de vos fonctions ou encore vous amener à télécharger un logiciel qui chiffre l’ensemble de vos données », prévient également l'Ordre qui délivre quelques conseils pour éviter de se faire avoir.
Pour détecter un mail ou un SMS malveillant, il faut tout d'abord « vérifier l'adresse de l'expéditeur et la cohérence entre la fonction ou l’organisme de l'émetteur du message et son contenu ». Si le destinataire note la présence d'erreurs de frappe, de fautes d'orthographe ou de tournures de phrases inhabituelles, cela est également une preuve que l'expéditeur n'est pas digne de confiance. Par ailleurs, l'Ordre rappelle qu'il ne faut surtout pas répondre à un mail qui vous demande des informations personnelles ou confidentielles et qu'il ne faut pas ouvrir les pièces jointes si l'on ne connaît pas l'émetteur.
Le CNOP incite enfin les pharmaciens qui recevraient des mails ou des SMS reprenant son logo à prévenir l'assistance support utilisateur (01 56 21 34 56). Enfin, « si vous avez constaté que des informations personnelles servent à usurper votre identité, (il faut) déposer plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont vous dépendez », conseille le CNOP.
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