Dans le cadre d’une campagne de prévention contre les violences intrafamiliales, 100 000 sachets à médicaments sur lesquels figurent des numéros de téléphone pour l'accompagnement des victimes seront distribués à 219 officines de l'Oise.
En raison de la hausse des violences conjugales durant le confinement, un dispositif d'alerte en pharmacie avait été mis en place par le gouvernement. Ce dernier avait permis, dans une pharmacie de l'Oise, l'arrestation d'un homme violent et la protection de sa femme, en avril 2020.
C'est au sein de cette même officine qu'a commencé la distribution de ces sachets à médicaments, élément central d'une initiative à laquelle se sont associés la préfecture, le groupement de gendarmerie nationale, la direction départementale de la sécurité publique de l’Oise, ainsi que l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens des Hauts-de-France et le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles de l'Oise (CIDFF).
En 2021, plus de 4 000 interventions relatives aux violences intrafamiliales ont été effectuées par les gendarmes de l’Oise, pour 2 342 victimes. Soit une augmentation de 27 % par rapport à l’année 2020.
Les sachets reprennent l’ensemble des numéros institutionnels, associatifs et le procédé de saisine, de prise en compte et d’accompagnement des victimes. Au-delà du 17 et du 114 (pour les personnes sourdes et malentendantes), un numéro national d’écoute téléphonique, le 3919, est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Le numéro garantit une écoute anonyme. Il est gratuit depuis un poste fixe ou mobile, en métropole comme dans les DROM.
Le 119, quant à lui, est à destination des enfants. Il est gratuit et accessible 24h/24, 7 jours/7.
Le CIDFF a également lancé un numéro de téléphone portable unique (le 07 68 31 16 26), accessible via WhatsApp. La plateforme est ouverte du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 00 et permet de s’entretenir directement avec deux juristes du CIDFF de l’Oise. Enfin, l'Oise et la Somme ont créé un centre de soins pour prendre en charge de manière thérapeutique les auteurs de violences.
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