Avec 14 propositions à son actif pour donner une place stratégique aux produits de prévention et de premier recours, l’association Nouvelle ère de Santé ou NèreS (ex-AFIPA) compte bien être entendue par les candidats, déclarés ou futurs, à l’élection présidentielle. Elle lance aujourd’hui une plateforme en ligne détaillant les mesures envisagées et appelle ses partenaires à se saisir du sujet.
Parce que les produits de prévention et de premier recours – à savoir les médicaments et dispositifs médicaux sans ordonnance, ainsi que les compléments alimentaires – ne sont pas suffisamment pris en compte dans les politiques publiques de santé, l’association NèreS est prête à donner de la voix pour être entendue des candidats à l’élection présidentielle et aux législatives à venir. Son programme se fonde sur une mesure phare : « qu’une vision politique et stratégique sur la place des produits de santé et de prévention de premier recours soit enfin développée en France ». « 80 % des Français ont recours, chaque année, aux produits de santé et de prévention de premier recours. NèreS, au travers de ses adhérents, demande ainsi la reconnaissance de ces produits dans l’organisation des soins d’aujourd’hui et de demain », lance le président de NèreS, Vincent Cotard.
L’association décline un ensemble de 14 propositions dans lesquels le pharmacien occupe un rôle central. Ainsi, elle défend l’idée d’un parcours de soins officinal (PSO). Tout patient qui vient de sa propre initiative en pharmacie peut, selon le besoin exprimé, être pris en charge par l’équipe officinale ou orienté vers un autre professionnel de santé. Pour que l’officine puisse être la porte d’entrée dans le système de santé au même titre que le cabinet médical, NèreS soutient l’importance de « lever les barrières économiques au PSO », par la prise en charge des produits de prévention et de premier recours par des organismes complémentaires ou par des mécanismes incitatifs pour les patients. Elle défend aussi un alignement du taux de TVA à 2,1 % pour tous les médicaments, remboursables ou non. NèreS propose par ailleurs d’inscrire la dispensation des produits de prévention et de premier recours au DP et au DMP du patient, une inscription que l’association aimerait voir devenir obligatoire pour les médicaments dont la prescription médicale est devenue facultative, et ce durant deux ans après le délistage.
Parmi les autres pistes évoquées, NèreS appelle à un assouplissement des règles de la vente en ligne sur des points techniques mais reste attachée à ce que seules les pharmacies physiques soient autorisées à vendre leurs produits sur Internet. Le but recherché : permettre aux pharmaciens français de se battre à armes égales avec des concurrents étrangers. Toutes les propositions sont détaillées sur le site 2022.neres.fr.
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