Les boîtes et cartons violets mis à disposition par DASTRI font déjà partie du quotidien des pharmaciens impliqués dans l'expérimentation commencée il y a 5 ans (7 000 officines y ont participé au moins une fois). Dans le cadre de la loi antigaspillage (loi AGEC), la collecte des déchets d’activité de soins à risque infectieux avec électronique (DASRIe) a été étendue à l'ensemble du territoire.
Dans un premier temps, ces boîtes serviront à collecter les déchets issus de deux produits destinés aux patients diabétiques : les pompes patch Omnipod et les capteurs et transmetteurs du système de mesure en continu du glucose Dexcom G6. Une boîte violette peut contenir environ 60 pompes patchs, ce qui représente 2 boîtes par an et par patient. Il faudra en revanche 3 ou 4 boîtes violettes par an et par patient pour stocker les capteurs. .
Deux retraits par an
Les officines qui ont participé au moins une fois à l'expérimentation ont reçu en mars un kit comprenant un grand carton de 50 litres (pour le pharmacien) et 5 petits cartons (pour les patients). Pour les autres officines, il est possible de passer commande depuis le 22 mars sur le site de DASTRI, comme c'est le cas pour les boîtes jaunes, en choisissant le nombre d'unités selon ses besoins (réception en 5 jours ouvrés).
Au moment du retrait, l'opérateur DASTRI remettra un carton vide en échange du carton plein. Deux opérations de retrait sont prévues au cours de l'année. À partir du 1er juin, les pharmacies pourront déclarer les quantités collectées afin d'organiser le passage des opérateurs DASTRI, qui doivent commencer à collecter les cartons violets à partir du 11 juillet. Une deuxième opération de collecte aura lieu en fin d'année.
Une fois collectés, les différents composants présents dans ces produits (plastique, métal, piles et cartes électroniques) seront séparés pour être recyclés. Alors que le recyclage de ces déchets était effectué en Suisse durant l'expérimentation, une unité de démantèlement implanté en Bourgogne-Franche-Comté va prendre le relais. Ce centre technique, nommé DASTRI Lab, sera officiellement inauguré début 2023.
L'importance de faire connaître le dispositif
Cette généralisation du dispositif présente un grand avantage pour les patients diabétiques, souvent contraints de stocker ces déchets chez eux et pendant longtemps. « Pendant l'expérimentation, les patients ne pouvaient déposer leurs déchets que dans le cadre d'opérations ponctuelles. Désormais, ils vont pouvoir rapporter leurs déchets en pharmacie à n'importe quelle période de l'année », précise Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI. « Jusqu'à présent, les patients ne savaient pas comment faire pour éliminer leurs déchets, même ceux vivant dans les régions concernées par l'expérimentation », a également pu observer Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
Selon un sondage Ifop réalisé en 2021 pour DASTRI, 80 % des patients concernés déclaraient en effet ne pas trier leurs dispositifs médicaux perforants connectés. L'an dernier, 44 % des pharmacies ignoraient quant à elles l’obligation de collecter les DASRIe dès le 1er janvier 2022. 37 % des officinaux pensaient également que certains dispositifs médicaux perforants connectés devaient être jetés dans les boîtes jaunes.
L'enjeu est donc désormais de faire connaître ce nouveau dispositif aux pharmaciens comme au grand public. Dans les prochaines semaines, une campagne de communication va être menée, dans la presse et sur les réseaux sociaux.
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