Depuis cette semaine, le vaccin Moderna, du laboratoire américain éponyme, est autorisé sur le marché européen, et sera disponible à raison de 500 000 doses par mois, comme l’a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé.
Ce vaccin, qui a reçu le feu vert de l’agence européenne du médicament (EMA) mercredi, est déjà administré aux États-Unis et en Israël, en complément du Comirnaty, le vaccin développé par Pfizer/BioNTech. Comme lui, ce vaccin à ARN messager doit être conservé à très basse température : - 20 °C toutefois, contre - 80 °C pour le produit de Pfizer/BioNTech, dont 500 000 doses hebdomadaires sont désormais attendues en France. Car l’accélération de la campagne vaccinale promise par le gouvernement (voir en page 2) repose nécessairement sur le déploiement des sources d’approvisionnement.
Un vaccin à vecteur viral
C’est ainsi que tous les regards se tournent désormais vers Astra-Zeneca et son vaccin développé en collaboration avec l’université d’Oxford. Celui-ci, distribué depuis le 4 janvier en Grande-Bretagne (voir également en page 11), est en cours d’évaluation auprès de l’agence européenne.
Son arrivée sur le marché européen, et par conséquent français, n'est pas attendue avant le mois prochain, mais elle signera de toute évidence un virage radical dans la campagne de vaccination contre le Covid. Tout d'abord, la technologie de ce vaccin dit « à vecteur viral », prenant comme support un adénovirus de chimpanzé, ne requiert pas de précaution de conservation particulière. Comme tout autre vaccin classique, il peut être stocké entre 2 °C et 8 °C. Le laboratoire, qui se dit capable d’en fabriquer plus de 3 milliards de doses cette année, pense par ailleurs qu’il devrait rester efficace contre le variant britannique du virus dont plus d’une dizaine de cas ont été relevés en France.
Ce fut également le premier vaccin dont les résultats ont été validés et publiés dans « The Lancet » début décembre. Administré à raison de deux doses, comme le Moderna et le vaccin Pfizer/BioNTech, il présente un taux d’efficacité équivalent (90 %) avec des effets secondaires très rares. Enfin, ce vaccin a l’avantage d’être peu cher, 2,50 euros la dose, contre 15,50 euros en Europe pour le Pfizer/BioNTech et 14,70 euros pour Moderna*, levant ainsi un dernier frein à une vaccination à grande échelle à l’international.
*Montants révélés en décembre par la Belgique.
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