Les déchets générés par la lutte contre la pandémie ont complexifié le tri dans les officines, qui restent néanmoins globalement très impliquées dans la collecte des DASRI.
La collecte et le tri sont devenus quasi systématiques en pharmacie. Comme le rapporte le 8e baromètre Ifop pour l’éco-organisme DASTRI, 90 % des officines sont aujourd’hui en conformité avec la loi AGEC (antigaspillage et économie circulaire). Ils sont d’ailleurs 3 % de plus de pharmaciens qu’en 2020 à proposer d’emblée des boîtes DASTRI à leurs patients en autotraitement ou aux utilisateurs d’autotests de diagnostic. Au total, 87 % des pharmaciens déclarent proposer « de temps en temps à systématiquement » une boîte à aiguilles à leurs patients.
La connaissance de l’usage des boîtes DASTRI semble assimilée par la globalité des pharmaciens. Pour 88 % des officinaux sondés, le petit format correspond à une utilisation nomade et pour 54 % à la collecte des autopiqueurs des tests VIH. Le grand format est quant à lui identifié pour un usage à domicile. Les notions sont moins précises quand il s’agit de collecter les capteurs de glycémie et les applicateurs. 42 % des pharmaciens persistent à vouloir déposer les premiers dans une boîte DASTRI tandis que 63 % ignorent encore l’existence des boîtes jaunes au couvercle vert dédiées aux seconds.
La confusion est encore plus importante concernant les nouveaux déchets liés à la prévention du Covid, tests et vaccins.
Si les déchets émanant des vaccins et des tests sérologiques sont dans leur quasi-totalité stockés dans les boîtes jaunes DASTRI, il n’en est pas de même pour les flacons vides des vaccins Covid. Seulement 40 % des pharmaciens les stockent dans les cartons Cyclamed alors que 44 % persistent à les déposer dans les boîtes DASTRI. La boîte jaune est encore utilisée – à tort - par près de 6 pharmaciens sur 10 pour le dépôt des écouvillons, tubes et cassettes provenant des TAG, alors que « la consigne est de les jeter en vrac dans les caisses carton de 50 l (accueillant déjà des boîtes de patients) où ils pourront se glisser dans les interstices », note Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI.
Autre prochaine mission de l'éco-organisme, au 1er janvier 2022, il se verra confier la collecte des DASRI dotés d’électronique. Le décret d’application de cette nouvelle obligation n’est cependant pas encore publié.
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