La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a déposé six amendements auprès du gouvernement dans le cadre de l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022. Parmi eux : la simplification du circuit des DASRI, la prescription des substituts nicotiniques et la pérennisation de la rétrocession hospitalière.
À peine dévoilé, l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, qui contient dans sa rédaction initiale deux points essentiels pour l’officine - la sérialisation et la substitution des biosimilaires -, inspire déjà la FSPF.
Le syndicat annonce en effet qu’il a déposé auprès du gouvernement six amendements dont cinq en lien direct avec la pratique officinale. Tout d’abord, la FSPF réclame la suppression de l’article 41 de ce texte qui prévoit de sanctionner les pharmaciens qui n’appliqueraient pas la sérialisation.
Par ailleurs, le syndicat entend prolonger le modèle de la dispensation en ville des médicaments hospitaliers. Ce dispositif mis en œuvre dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pourrait s’inscrire dans le statut du pharmacien correspondant. « Le pharmacien serait alors désigné par le patient lors de sa sortie hospitalière et pourrait délivrer ces médicaments de rétrocession ou sous ATU. À la différence du pharmacien correspondant prévu au sein d’une équipe de soins coordonnés, ce nouveau rôle s’intégrerait dans la relation ville hôpital », expose Philippe Besset, président de la FSPF.
Un autre amendement proposé par le syndicat porte sur une simplification du circuit des DASRI, actuellement scindé entre les déchets émanant des patients en autotraitement et ceux produits par les officines dans le cadre de la vaccination.
En quatrième point, la FSPF demande la simplification de l’interrogation des droits aux complémentaires santé.
Enfin, rappelant que les pharmaciens sont habilités à mener des entretiens de sevrage tabagique, le syndicat réclame – en toute logique - l’autorisation de prescrire des substituts nicotiniques. Ce droit doit en effet être inscrit dans la loi avant d’être porté à la table des négociations conventionnelles.
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