Depuis plus d’un an désormais, les entreprises peuvent bénéficier d’un arsenal d’aides mises en place par l’État. Si la plupart sont appelées à disparaître, deux mesures de soutien sont prolongées jusqu’au 31 décembre.
Mesure mise en place en juin 2020 par le gouvernement, afin de ne pas pénaliser l’entrée des jeunes sur le marché du travail dans cette période de crise, l’aide à l’embauche est prolongée jusqu’au 31 décembre. Tout employeur qui signera un contrat avec un jeune en contrat d’alternance percevra une aide de 5 000 euros. Un contrat de professionnalisation concernant une personne de moins de 30 ans sera assorti d’une aide de 8 000 euros. Comme l’avait précisé Muriel Pénicaud, alors ministre du Travail, lors du lancement de ce dispositif, la première année d'apprentissage aura un « coût quasi nul » pour une entreprise qui recrutera un apprenti jusqu'à ses 21 ans. En ce qui concerne les apprentis âgés de 21 à 25 ans, cela représentera un reste à charge d'environ 175 euros par mois. La pérennisation de ces aides avait d’ailleurs été demandée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Deuxième mesure prolongée jusqu’au 31 décembre : le prêt garanti par l’État (PGE) auquel peuvent prétendre les entreprises en difficulté. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé que les entreprises pourront continuer de souscrire au PGE, qui devait initialement prendre fin le 30 juin. Il a précisé que les entreprises pourront les utiliser pour payer les dettes contractées auprès des fournisseurs. Pas sûr cependant que les titulaires aient recours à cette mesure. L’année dernière, ils n’avaient été que 9 % à déposer une demande de PGE, selon une enquête Fiducial. Parmi elles, certaines pharmacies d’aéroport.
Néanmoins, comme le précisait Carole Lejas, experte-comptable, commissaire aux comptes, associée du cabinet Exco Valliance FP, « le PGE tout comme les reports de remboursement de l’emprunt ont permis à certains titulaires de reconstituer leur fonds de roulement mis à mal par la crise, d’améliorer ainsi leur trésorerie et de retrouver un peu de confort d’exploitation ». De son côté, Joël Lecoeur, expert-comptable du cabinet LLA et président du réseau CGP, estimait fin 2020 que, dans leur grande majorité, les pharmaciens ont peu utilisé ce dispositif leur permettant de souscrire un emprunt à hauteur de 25 % de leur chiffre d’affaires annuel : « Ce sont surtout les titulaires de centres commerciaux et des centres-villes qui y ont recouru pour faire face à une baisse significative de leur activité. »
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