Selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les pharmaciens d’officine devraient être prochainement intégrés à la nouvelle stratégie de dépistage du Covid-19 par la réalisation de tests antigéniques sur des personnes symptomatiques depuis moins de quatre jours.
Les pharmaciens doivent se tenir prêts à réaliser des tests antigéniques en officine. C’est l’appel que lancent les deux syndicats de la profession suite à l’avis rendu vendredi par la Haute Autorité de santé. Les représentants de la profession affirment mener des travaux de concert avec la CNAM et les services du ministère de la Santé. « Un arbitrage devrait être fait dans les prochains jours sur les conditions de la réalisation de ces tests, mais d’ores et déjà les pharmaciens doivent se préparer à ce défi organisationnel », déclare aujourd’hui Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dans un appel vidéo.
Hier dans un Webinaire, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, a détaillé ce nouvel axe de dépistage intégrant les pharmaciens d’officine dès la parution des arrêtés qui en fixeront les modalités, les tarifs et la rémunération, ainsi que la liste des tests homologués. Il rappelle que cette stratégie de dépistage par tests antigéniques de personnes présentant des symptômes depuis moins de quatre jours représente un enjeu majeur, alors que la France fait face à une flambée de contaminations. « Cela va permettre de casser les clusters grâce à un résultat rendu rapidement, en 15-30 minutes, beaucoup plus rapidement que les laboratoires qui sont surchargés », décrit Gilles Bonnefond.
Des formations seront dispensées en e-learning ou par tutoriels à l’aide de faux nez et des protocoles seront mis en place pour l’accueil de ces patients - sur rendez-vous - pour ces prélèvements nasopharyngés. Il s’agira de veiller à baliser le circuit de ces personnes au sein de l’officine. Elles seront prises en charge par un binôme officinal. « L’ensemble de l’équipe, préparateurs y compris, sera mobilisé. Par ailleurs, les étudiants seront invités à prêter main-forte aux officines, comme ce fut le cas en mars dernier », expose Gilles Bonnefond, précisant que les EPI (masques FFP2, surblouses, charlottes, gants, visières ou lunettes) et leur prise en charge feront l’objet de textes.
Il insiste par ailleurs sur l’importance de tracer les résultats de ces tests sur le portail SI-DEP (Système d’Information de DEPistage), la plateforme de Santé publique France. « Cet outil va permettre d’enregistrer les données épidémiologiques de premier ordre sur la propagation du virus », note le président de l’USPO. Il rappelle par ailleurs qu’il ne s’agit pas d’un TROD mais bien d’un diagnostic que les pharmaciens seront autorisés à poser dans une démarche de complémentarité avec les autres professionnels de santé qui seront autorisés à pratiquer les tests antigéniques (médecins, infirmiers…) et avec les laboratoires d’analyse médicale.
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