Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les négociations entre les syndicats de pharmaciens et l'assurance-maladie pour une nouvelle convention pharmaceutique pourraient être entamées avant la fin septembre.
Rien d'officiel pour l'instant. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui avait dénoncé au printemps la tacite reconduction de la convention pharmaceutique, enclenchant de facto une nouvelle convention, n'en a pas été informée explicitement. Cependant, dans le litige qui oppose le syndicat au CEPS dans le cadre des grands conditionnements et qui l'avait conduit à saisir le Conseil d'État, Philippe Besset a déclaré ce matin avoir eu connaissance d'un courrier adressé par le ministère de la Santé au Conseil d'État, « selon lequel le gouvernement a la volonté de régler cette question par la voie d'une convention dont les négociations devraient s'ouvrir en septembre ».
Concernant cette éventuelle issue à la rémunération des grands conditionnements, la FSPF s'y déclare plus favorable qu'à un arrêté de marge, pourvu que les quelque 70 millions d'euros de rémunération en suspens depuis le 29 juillet 2020 soient versés aux pharmaciens à titre rétroactif.
Ce dossier ne devrait être que l'un des points qui seront discutés à la table des négociations. Le syndicat espère aborder la revalorisation de la rémunération officinale, d'une dispensation de qualité (à domicile, PDA, sous protocole, biosimilaires et hybrides…) et des missions de santé publique. Il s'agit de permettre à l'ensemble du réseau officinal « de remplir ses missions de proximité au plus près de la population », rappelle la FSPF. Or, constate Philippe Besset, les statistiques récentes concernant l'implication des officines dans la lutte contre l'épidémie démontrent que 12 000 d'entre elles seulement ont réalisé des tests antigéniques et 11 000 la vaccination. Les autres n'ont pu, pour la plupart, s'y engager, faute de personnel mais aussi de moyens.
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