Convention : l'UNPF choquée par les rémunérations proposées

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Publié le 21/02/2022

Crédit photo : ANDREW SYRED/SPL/PHANIE

L'Union nationale des pharmacies de France (UNPF) se dit choquée par le montant des rémunérations obtenues par les deux autres syndicats de la profession dans le cadre de la convention pharmaceutique.

N'étant pas représentatif, le syndicat ne participe pas aux négociations conventionnelles. Mais en tant qu'observateur, il juge indécents les moyens donnés aux pharmaciens pour remplir leurs nouvelles missions dans les cinq ans à venir. Parmi les exemples cités par l'UNPF, la dispensation à domicile qui sera rémunérée 2,50 euros. « Un tel tarif couvre à peine l’utilisation du matériel : pilulier, logiciel… », dénonce Christophe Le Gall, président de l'UNPF. Ou encore la dispensation à l'unité (DAU), mesure déjà très controversée par le syndicat, et pour laquelle l'assurance-maladie propose 1 euro. « Le pharmacien acceptera-t-il de réaliser toutes les étapes d’une dispensation à l’unité pour la modique somme d’1 euro, alors même que le coût en ressources humaines est de l’ordre de 3 euros ? Ce n'est pas sérieux », s'insurge le président de l'UNPF.

Les critiques du syndicat visent essentiellement les montants alloués aux officinaux. Il approuve en revanche pleinement l’élargissement du champ des vaccinations et dépistages. Il regrette cependant que, dans ce volet, le dépistage de la rétinopathie, du risque cardiovasculaire, du cancer de la peau, de la BPCO ou encore des allergies, n'ait pas rejoint, dans le champ conventionnel, le dépistage du cancer colorectal et des infections urinaires.

De même, l'UNPF déplore l'absence dans cette convention des préparations magistrales, « essentielles pour pallier les ruptures d’approvisionnement », de la préparation des doses à administrer (PDA), ou encore du rôle « que peut jouer le pharmacien dans la gestion des petites urgences pour désengorger les hôpitaux et les cabinets médicaux ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr