Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ne sera pas signataire de la convention pharmaceutique si l'assurance-maladie ne revient pas sur la baisse de l'honoraire de dispensation des conditionnements trimestriels.
Signera, signera pas ? Le suspense demeurera entier jusqu'à mardi après-midi, date de la prochaine (et ultime ?) séance de négociation conventionnelle entre les syndicats et l'assurance-maladie. Le paraphe de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) au bas du texte conventionnel est désormais suspendu à la décision du directeur général de l'assurance-maladie, Thomas Fatôme. L'assurance-maladie envisage en effet de réduire l'honoraire de dispensation des produits sous conditionnement trimestriel de 2,70 euros à 2,50 euros. Soit un manque à gagner de 30 à 35 millions d'euros pour le réseau officinal.
Une décision inacceptable pour les syndicats qui réclament fermement le maintien du tarif actuel. Ceci d'autant plus que l'extension de la liste des produits concernés par les conditionnements trimestriels, conformément à l'arrêt du Conseil d'État, rapporterait au moins 60 millions d'euros supplémentaires.
Philippe Besset est implacable. Si le directeur de l'assurance-maladie ne revient pas sur cette baisse, il ne signera pas. Son conseil d'administration lui a en effet donné mandat pour valider le texte conventionnel le 1er mars à la seule condition que l'assurance-maladie lève ce point de blocage. Philippe Besset argumente clairement sa position. Les pharmaciens sont volontaires et motivés pour s'engager dans les actes de prévention prévus à la convention. Toutefois, en contrepartie, l'assurance-maladie doit leur donner les moyens économiques de poursuivre leurs missions en maintenant l'honoraire de dispensation de ces grands conditionnements.
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