D’après les nombreuses études cliniques analysées et les données en vie réelle, les agences sanitaires européennes valident la pratique, déjà courante, de la vaccination hétérologue, aussi bien au cours du schéma complet initial que lors de la dose de rappel. Un avis qui concerne actuellement les quatre vaccins approuvés dans l’Union européenne – Comirnaty de Pfizer-BioNTech, Spikevax de Moderna, Vaxzevria d’AstraZeneca et le vaccin de Janssen – et qui sera actualisé au fur et à mesure que d’autres vaccins seront autorisés.
L’EMA et l’ECDC constatent, en sus, que certaines combinaisons apportent une réponse immunitaire plus importante. C’est le cas avec une première injection d’un vaccin à vecteur viral (AstraZeneca ou Janssen) suivie d’une deuxième injection d’un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna) par rapport à deux injections avec un vaccin à vecteur viral. C’est aussi le cas lorsque le schéma initial complet a été réalisé avec un vaccin à vecteur viral et que la dose de rappel utilise un vaccin à ARNm. Cette combinaison induirait même « une réactivité croisée des réponses humorales et cellulaires améliorée contre les variants préoccupants ».
… et plus réactogène
En revanche, la séquence inverse (d’abord un vaccin à ARNm puis un vaccin à vecteur viral) semble « moins avantageuse d’un point de vue immunologique ». Les autorités sanitaires n’ont pas pu conclure concernant une vaccination hétérologue avec les deux vaccins à ARNm, faute de données suffisantes, données qui leur permettent néanmoins d’assurer qu’une « telle approche peut être utilisée lorsqu’une certaine flexibilité ou que l’accélération des campagnes de vaccination est nécessaire ». Au final, toutes les combinaisons sont envisageables sans risque et sans perte d’efficacité, mais certaines peuvent améliorer encore la réponse immunitaire. Une bonne nouvelle pour faciliter l’organisation des campagnes vaccinales et les accélérer pour faire face à la 5e vague épidémique provoquée par le variant Delta.
EMA et ECDC précisent néanmoins qu’une plus forte réactogénicité est possible avec la vaccination hétérologue et que des études sont nécessaires pour qu’elles puissent se prononcer sur l’approche « mix and match » chez les personnes immunodéprimées. Elles ajoutent enfin que les données actuellement disponibles valident la sécurité et l’efficacité d’une dose de rappel administrée dès trois mois après le schéma initial. Cet intervalle très court peut se justifier pour des raisons de santé publique mais l’intervalle de six mois reste la recommandation d’usage.
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