L’immunologue Alain Fischer annonce la fin du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, qu’il présidait. Et revient dans un entretien à « La Dépêche » sur la protection vaccinale face aux nouveaux variants.
C’est une figure tutélaire de la gestion de l’épidémie qui quitte le devant de la scène. Alain Fischer, professeur d’immunologie et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a indiqué dans un entretien exclusif à « La Dépêche du Midi » que l’instance qu’il présidait cessait ses activités. Pendant plus de deux ans de pandémie, le Pr Fischer était régulièrement intervenu dans les médias pour exposer la stratégie vaccinale mise en place pour lutter contre le Covid-19 et ses variants mais aussi pour expliquer au public le fonctionnement de vaccins jusqu’alors inconnus reposant sur l’ARN messager.
Revenant sur la suppression du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, le Pr Fischer a déclaré à « La Dépêche du Midi » que le nouveau « Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires » en reprendrait les missions en plus de celles qu’assurait le Conseil scientifique. Il a par ailleurs indiqué qu’il ne remplirait plus aucune fonction mais resterait à la disposition des autorités. Ce retrait ne l’empêche cependant pas de s’exprimer sur la phase 4 de la vaccination contre le Covid-19, alors que le deuxième rappel bat son plein.
Ainsi, il ne se déclare pas favorable à l’élargissement à la population générale, les personnes jeunes et en bonne santé étant selon lui « bien protégées par les vaccinations qu'elles ont eues antérieurement ». « Elles ne sont pas à risque d’hospitalisation », a-t-il conclu. Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale a profité de ce dernier tour de piste pour s’exprimer sur le variant BA.5 qu’il ne juge pas plus inquiétant que ses prédécesseurs, sur un éventuel caractère endémique du Covid-19 et enfin sur l’immunité collective. Sur ce dernier point, Alain Fischer ne pense pas que la vaccination permette de l’atteindre, compte tenu du niveau « de transmission du virus avec les différents variants (…) qui est tel qu’on ne peut pas générer une immunité qui évite complètement cette transmission ». En revanche, insiste-t-il, « la vaccination garde son objectif de diminuer la transmission, diminuer le nombre de cas et puis surtout prévenir les formes graves ».
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