Le ministre de la Santé et l’assurance-maladie comptent sur le savoir-faire des pharmaciens pour faire changer d'avis les 5 millions de Français à risques qui ne sont toujours pas vaccinés. Une vaste opération d'information en officine est lancée aujourd'hui.
Si 75 % des personnes présentant des comorbidités (diabète, HTA, IMC supérieur à 30…) sont aujourd’hui vaccinées, 5 millions d'entre elles sont passées sous le radar. Sont également concernées 30 % des personnes atteintes de trisomie qui ne sont toujours pas vaccinées alors qu’elles encourent 20 fois plus de risques de contracter le Covid que la population générale. Ou encore 800 000 diabétiques encore réfractaires à la vaccination, comme l’a souligné Olivier Véran, ministre de la Santé, ce midi dans une visioconférence avec les pharmaciens.
« Ce nombre de personnes fragiles, qui risquent de se retrouver aux urgences à la fin de l’été, est énorme », s’alarme-t-il, demandant aux officinaux d’user de toutes leurs forces de conviction pour les amener à se faire vacciner. Aux côtés des médecins traitants, le réseau officinal est depuis aujourd'hui le second acteur du dispositif « aller vers médicalisé » mis en place par l’assurance-maladie. Dans ce cadre, ce professionnel de santé de proximité, régulièrement en interaction avec la population, est appelé à repérer ces patients les plus vulnérables et à les convaincre de se protéger contre le Covid.
Deux Flyers (diabète et obésité), conçus avec des associations de patients, ainsi que des kits pédagogiques vont être distribués aux officines afin de les soutenir dans leur échange avec ces patients dont certains sont dépourvus de médecins traitants.
Pas question cependant pour des raisons de protection des données de mettre à disposition des officinaux une liste personnes non vaccinées, a précisé ce matin Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie. Et de préciser « on ne relie pas un assuré à un pharmacien, ni à un infirmier. En revanche, le pharmacien peut coopérer avec un médecin sur la base de la liste que celui-ci aura reçue ». Ce dispositif ouvert aux médecins depuis le 14 juillet n’a reçu qu’un accueil mitigé puisque 4 800 listes, seulement, ont été demandées à ce jour.
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