FRANÇOISE GUEGAN, tête de liste FSPF
« Ensemble, nous avons plus de poids pour faire porter notre voix. » Tête de liste FSPF en région Centre-Val de Loire, Françoise Guégan fait de l’interprofessionnalité son cheval de bataille. « L’interprofessionnalité est la voie d’avenir : cette organisation et cette mutualisation des compétences, chacun dans notre domaine, nous aident à avancer sans nous épuiser. » À 52 ans, cette pharmacienne d’officine titulaire dans le Loir-et-Cher, à quelques kilomètres de Chambord, ne regrette rien de son choix de carrière. « Je voulais être vétérinaire, mais avec le recul, le métier de pharmacien d’officine me convient mieux », confie-t-elle. Sa vie syndicale au sein de la FSPF a débuté peu après son installation, en 2002, avec cette volonté de défendre les confrères au plus près de leur lieu d’exercice. Actuellement vice-présidente au sein du bureau sortant de l’URPS pharmaciens, Françoise Guégan souhaite, au-delà de l’enjeu de représentativité syndicale, représenter la profession dans son ensemble. Pour elle, l’URPS, en partenariat avec la fédération des URPS, doit être le moteur du déploiement de l’exercice interprofessionnel, notamment en faisant découvrir des modèles encore trop méconnus tels que les équipes de soins primaires.
ALAIN MABOUANA, tête de liste USPO
Titulaire associé de la Pharmacie des Fontaines, à Tours, Alain Mabouana a pris la tête de la liste USPO pour les élections URPS 2021 dans sa région. Cet officinal de 53 ans a une idée précise de la ligne qu’il veut donner à son engagement : favoriser l’échange entre les pharmaciens du territoire. « L’URPS doit être la caisse de résonance des idées des pharmaciens. Quand on regarde les combats ou actions menées dans chaque région, quelle que soit l’orientation syndicale, on se rend compte que l’objectif est convergent. En revanche, les moyens proposés sont différents. Pour réussir les actions entreprises par l’URPS, il est souhaitable de renforcer leur visibilité et leur promotion au sein de la profession mais également auprès des élus et des autorités de santé. » Pour le pharmacien tourangeau, l’URPS doit s’inscrire dans l’ère numérique. Autre objectif que se fixe Alain Mabouana, faire de l’URPS le référent de l’interprofessionnalité. Fort de son parcours professionnel diversifié (industrie, hôpital, officine), Alain Mabouana souhaite surtout rassembler et élever les projets sanitaires au-dessus des désaccords syndicaux : « Au niveau d’une URPS, le combat syndical n’a pas de place. Ce qui compte, c’est le combat pour une santé performante et accessible. »
Les listes des candidats
Liste FSPF
Françoise Guégan-Bahier, Didier Huguet, Charles Brosset, Jean-Marc Franchi, Philippe Goldaraz, Dominique Pellerin, Olivier Julien-Laferrière, Vanessa Auroux, Françoise Grelet.
Liste USPO
Alain Mabouana, Isabelle Alberque-Reyes, Ulrich Akodjenou, Florian Saint-Denis, Étienne Le Pape, Samuel Roux, Cyril Jullien, Matthieu Joubert, Nicolas Fouassier.
L’insuffisance cardiaque : un levier de coopération entre officinaux et cardiologues
Initiée en 2018, l’expérimentation relative à l’accompagnement de l’insuffisance cardiaque menée en région Centre-Val de Loire avait pour objectif de sensibiliser les patients et les pharmaciens à cette pathologie fréquente mais paradoxalement méconnue. Le projet fondé sur un partenariat entre la ville et l’hôpital a rassemblé les pharmaciens et les cardiologues de la région. « La première étape a consisté à proposer une formation commune sur l’insuffisance cardiaque, déclinée au sein de chaque département et menée par des cardiologues du territoire », explique Françoise Guégan. Pour mieux connaître les besoins des patients et des professionnels de santé, l’URPS a également réalisé un état des lieux de cette pathologie en région Centre-Val de Loire. « Concrètement, nous avons proposé un petit questionnaire à destination des patients, élaboré avec la faculté de pharmacie. L’objectif était de définir le profil des patients insuffisants cardiaques et d’identifier d’éventuelles différences de prise en charge entre les territoires. Au-delà d’apporter une photographie de l’insuffisance cardiaque dans notre région, ce travail a permis d’intégrer activement les confrères et consœurs du territoire dans la démarche. »
Sensibilisés à l’insuffisance cardiaque et forts d’une coopération renforcée avec les cardiologues, les pharmaciens sont invités, dans une seconde étape, à s’impliquer plus largement dans l’accompagnement des patients concernés. Comment ? En étant par exemple des sentinelles de la prévention, pour rappeler à ces patients l’intérêt de se faire vacciner contre la grippe saisonnière. « L’insuffisance cardiaque est un facteur de risque de grippe sévère. La formation reçue dans le cadre de l’expérimentation associée à l’autorisation de vacciner accordée aux officinaux a créé un contexte favorable pour renforcer la sensibilisation des patients insuffisants cardiaques vis-à-vis de cette infection. » Suite à cette expérimentation, les officinaux ont également participé à la semaine du cœur, événement mené au sein des établissements hospitaliers de Tours et Orléans. Freinée par l’épidémie de COVID-19, l’expérimentation « insuffisance cardiaque » mérite encore d’être poursuivie, via notamment la mise en place à l’officine, d’un bilan portant spécifiquement sur cette pathologie. « Les pharmaciens ont un rôle essentiel pour aider les patients à mieux comprendre leur maladie, mieux adhérer aux traitements et prendre conscience des risques liés à la non-observance. »
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