L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en garde contre les effets secondaires du violet de gentiane, notamment chez les enfants allaités, lorsqu'il est appliqué localement chez la femme pour traiter une candidose mammaire. Les pharmaciens ne doivent pas dispenser de solution de violet de gentiane sans prescription médicale.
L'ANSM recommande aux médecins de « ne pas prescrire de préparation à base de violet de gentiane en première intention en cas de candidose mammaire chez une femme allaitante », et aux pharmaciens « de ne pas dispenser de solution de violet de gentiane sans prescription médicale ».
Le violet de gentiane, parfois conseillé pour calmer une infection douloureuse chez une mère allaitant son bébé, ne doit s'utiliser que sur ordonnance et n'être prescrit qu'en dernier recours. En effet, lorsqu'il est ingéré plus de 7 jours à des dosages trop importants par un nouveau-né lors de l’allaitement, le violet de gentiane peut provoquer à court terme des problèmes digestifs ou respiratoires chez le bébé. De plus, il est potentiellement cancérigène.
Pour traiter la candidose mammaire chez une patiente qui allaite (dont les symptômes peuvent être une douleur forte et irradiante, une sensation de brûlure ou de démangeaison et des rougeurs au niveau du mamelon au cours des tétées ou entre celles-ci), l'ANSM recommande plutôt de recourir à un médicament antifongique en première intention, en privilégiant les formes topiques aux formes orales. « Si ce traitement ne permet pas de traiter la candidose de la patiente, et seulement dans ce cas, le médecin peut envisager de prescrire une préparation magistrale à base de violet de gentiane », précise l'ANSM.
Chez la femme enceinte, par mesure de précaution, l’utilisation du violet de gentiane est également déconseillée. Le détail des recommandations est consultable ici.
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