L’Anses met en garde contre les risques sanitaires pouvant survenir chez les personnes incontinentes, porteuses de couches, présentant des lésions cutanées.
Plusieurs substances chimiques dépassant les seuils ont été détectées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (Anses) dans des couches destinées aux personnes souffrant d’incontinence lourde. Dans l'avis remis en février mais publié hier, l’Anses indique que l'évaluation menée a permis d’établir que « tant que la peau reste saine, il n’y a pas de dépassement des seuils sanitaires ».
En revanche, en cas de lésions de la peau au niveau du siège et d’un port de ces protections sur le long terme (supérieur à un an), les substances chimiques dangereuses (dioxines, furanes et PCB DL et le formaldéhyde), contenues dans les couches, « peuvent entraîner un risque sanitaire pour les populations, âgées ou jeunes ». Ce risque est d’autant plus réel que le port prolongé ou quasi continu de ces protections entraîne la survenue de lésions. L’Anses demande par conséquent aux fabricants d’éliminer ou de réduire au minimum la présence de ces produits dans les protections pour incontinence, notamment en supprimant les substances parfumantes, et en maîtrisant mieux l’origine des matières premières.
Il est par ailleurs recommandé aux professionnels de santé, accompagnants et utilisateurs, de prévenir l’apparition de pathologies cutanées par un strict respect des bonnes pratiques. L’Anses indique que tous les effets indésirables liés au port de protection pour incontinence peuvent lui être notifiés sur le portail dédié au signalement des événements sanitaires indésirables.
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