Pour éviter de gâcher des doses « dormantes » dans les PUI, l’ARS des Hauts-de-France a autorisé que les hôpitaux remettent ces vaccins aux officines les plus proches. Un dispositif à l'initiative de l'URPS Pharmaciens.
Un bel exemple de pragmatisme et de confraternité. Dans les Hauts-de-France, des pharmaciens de pharmacies à usage intérieur (PUI) ont alerté l’URPS Pharmaciens qu'ils détenaient encore dans leurs frigos des doses de vaccin AstraZeneca qui risquaient d’être bientôt périmées. « Pour la moitié d’entre elles, la date de péremption arrive à la mi-mai, pour l’autre moitié, à la mi-juin », constate Grégory Tempremant, président de l’URPS Pharmaciens qui a orchestré l’opération de transfert dans les officines avec l’aval de Benoît Vallet, directeur de l’ARS.
Au total, 3 000 doses vont ainsi pouvoir intégrer le circuit de ville pour une administration par les pharmaciens, les médecins et les infirmiers. La moitié des PUI ayant actuellement répondu à l’appel, Grégory Tempremant estime que 5 000 à 6 000 doses pourraient être ainsi récupérées au total. Il insiste sur le fait que ces doses « oubliées » dans les décomptes des pouvoirs publics, ne sont en aucun cas destinées aux centres de vaccination. Ce transfert ne pénalise donc en rien la campagne vaccinale, bien au contraire.
« Nous avons cartographié les PUI, certaines n’ont qu’un seul flacon, d’autres 50. C’est la raison pour laquelle, afin de simplifier la logistique, nous proposons aux officines les plus proches de ces hôpitaux d’aller les récupérer pour elles, ou les autres professionnels de santé », décrit le président de l’URPS. Grégory Tempremant ne se voile pas la face. Il sait que nombre de professionnels de santé sont tentés de jeter l’éponge, faute de patients volontaires à la vaccination AstraZeneca. À l’inverse, assure-t-il, de nombreuses officines et des médecins disposent encore de listes d’attente et pourront profiter de ce transfert.
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