« Cela fait plus d’une semaine que plusieurs adhérents nous ont alertés de la situation », confie le Dr Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux (SML). Le syndicat dit avoir été saisi par des médecins de confession juive de la multiplication de cas de patients ayant apposé un sticker « TEVA, j’en veux pas » sur leur carte Vitale « afin de boycotter les médicaments de ce laboratoire israélien ».
« Il y a un sentiment d’insécurité qui monte, ajoute le stomatologue du Var. Ces comportements n’ont pas leur place dans la relation entre le patient et son médecin qui lui prescrit les médicaments nécessaires sans aucune considération religieuse ou politique. »Le SML dénonce une campagne « portée par des associations proches des parties prenantes des conflits au Moyen-Orient » et invite le gouvernement à intervenir.
Des menaces de la part de patients
Également alertée, la CSMF fustige une campagne de boycott « vis-à-vis de médicaments fabriqués par des entreprises issues de certains pays » qui se déploie en France « pour des raisons politiques », et se traduit par des stickers sur les cartes Vitale collés par certains patients. « Cela génère des conflits avec leurs médecins, voire des menaces de la part de ces patients y compris dans les réseaux sociaux », confirme la Confédération.
Les deux centrales rappellent leur attachement à la sérénité du colloque singulier, à la liberté de prescription et aux valeurs de la République, en particulier la laïcité.