La République démocratique du Congo (RDC) est en état d’alerte maximale après qu’une maladie aurait mené au décès de plusieurs dizaines de personnes. Non identifiée, elle est localisée dans une région du sud-est de la capitale où les infrastructures de soins sont particulièrement limitées.
La détection d’une maladie encore non identifiée qui aurait fait des dizaines de morts en 1 mois a poussé la République démocratique du Congo à déclencher une « alerte maximale ». Le phénomène de santé publique est localisé dans la région de Panzi, à 700 kilomètres au sud-est de Kinshasa. Le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a indiqué jeudi que 27 décès avaient été comptabilisés dans les centres de soins, auxquels s’ajoutent 44 décès rapportés par le médecin chef de zone. Mesuré, le ministre a ensuite ajouté pour ces derniers qu’ils ne pouvaient pas « dire que c'est d'emblée lié au phénomène car il y a d'autres causes possibles ». Selon les premières données, 40 % des cas concernent des enfants de moins de 5 ans. Si les symptômes rappellent ceux d’une grippe (fièvre, toux et maux de tête), les spécialistes ont exclu le Covid. « Nous ne savons pas si nous avons affaire à une maladie virale ou une maladie bactérienne » a développé Dieudonné Mwamba, directeur général de l'Institut national de santé publique de RDC lors d'un point presse en ligne de l'agence sanitaire de l'Union africaine (Africa CDC). Le mode de transmission lui-même reste inconnu. Des prélèvements par des épidémiologistes dépêchés sur place sont en cours. Parmi les 17 décès en centres de soins, 7 ont succombé après être tombés en détresse respiratoire et dix sont mortes par manque de transfusion, en état d’anémie sévère. Cet événement intervient dans une situation épidémique déjà grave pour le pays, qui a connu plus de 1 000 décès liés au Mpox au cours des derniers mois. Dans la région reculée et difficilement accessible, les infrastructures sanitaires sont quasiment inexistantes. La population qui souffre d’un manque d’accès à l’eau potable et aux médicaments, vit dans une précarité généralisée. Il y a deux ans, la région a connu une grave épidémie de fièvre typhoïde. Le taux de malnutrition (61 %) figure parmi les plus élevés du pays.
République démocratique du Congo
Des dizaines de décès liés à un mystérieux pathogène
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Publié le 06/12/2024
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE
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Source : lequotidiendupharmacien.fr