Annoncé par Olivier Véran, ministre de la Santé, le 1er avril, le dispositif d’aides financières octroyées, par voie d’ordonnance, aux professionnels de santé affectés par une baisse d’activité en cette période de pandémie, devrait être opérationnel d’ici à la fin du mois, ou au tout début de mai.
Depuis l’annonce du ministre de la Santé, les syndicats de pharmaciens et l’assurance-maladie finalisent la formule de calcul de l’aide financière qui sera apportée aux pharmaciens dont l’activité aura été réduite au cours de l’épidémie. Ce dispositif, qui ne vise qu’à compenser les charges, retiendra vraisemblablement les paramètres suivants : un taux de 22 %, correspondant au ratio charges de l'officine/chiffre d'affaires en médicaments remboursés (assurance-maladie), sera appliqué au montant équivalent à la différence entre le chiffre d'affaires d'un mois standard en 2019 et le chiffre d'affaires réalisé dans un mois de la pandémie. Ainsi, si le chiffre d'affaires du mois de mars 2020 a baissé de 30 %, la compensation accordée par l'assurance-maladie sera équivalente à 22 % de ce différentiel, en valeur. À préciser que les mois de référence devraient correspondre à la période épidémique et non à la période de confinement.
Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), une réunion technique devrait permettre la semaine prochaine d’obtenir quelques ajustements. D’ores et déjà le président du syndicat se félicite que cette aide sera assortie d’une « prime d’incitation à l’activité », « un petit plus » qui correspond à la ROSP Covid qu’il avait revendiquée.
Nicolas Revel a déclaré au cours de la semaine que cet accompagnement financier des professionnels de santé libéraux, devrait pouvoir être déclenché rapidement par le biais « d’un premier acompte, si possible fin avril, sinon tout début mai ».