Multimédia

ChatGPT, Sparrow, VALL-E... l'intelligence artificielle fascine et inquiète

Par
Publié le 09/02/2023
Article réservé aux abonnés

Lancée par l’entreprise californienne OpenAI (créée par Elon Musk et Sam Altman), l’IA ChatGPT fascine et inquiète. Alors que le grand public découvre les mille et une applications de l’intelligence artificielle.

Crédit photo : INTEL

Robot conversationnel basé sur le modèle de langage GPT (Generative Pre-trained Transformer), ChatGPT a été conçu pour générer des réponses précises et intelligibles en français comme en anglais sur les questions les plus variées après avoir été « entraîné » grâce à des quantités phénoménales de données glanées sur Internet et autres supports. Il est loin d’être infaillible puisqu’il restitue le faux comme le juste en s’appuyant sur des données parfois dépassées (l’outil s’arrête à 2021), sorties on ne sait d’où, des réponses qui dépendent de la manière dont on tourne la question.

Microsoft dit vouloir intégrer ChatGPT à son moteur de recherche Bing, afin d’améliorer ses performances. Google, pour ne pas être « mangé » par ChatGPT, prévoit de lancer une version de son moteur de recherche avec des fonctionnalités de chatbot dès cette année : Sparrow aurait des fonctions qui manquent à son rival, comme la possibilité de citer ses sources.

Encore confidentielle, l’IA VALL-E développée par Microsoft, via la nouvelle technologie enCodec de Meta, est, elle, capable de reproduire n’importe quelle voix humaine en en préservant le ton et l’émotion, sur la base de seulement trois secondes d’enregistrement audio. La seule faiblesse du logiciel serait aujourd’hui les accents.

Alors qu’OpenAI vient d’ouvrir au plus grand nombre DALL-E2, un générateur d’images agrandies et améliorées à partir d’un texte descriptif, en le proposant sous la forme d’une interface de programmation (API), la valse des procès commence. Comme celui qui oppose l’agence américaine Getty Images, qui vend des photos d’illustration et d’actualité (dont celles de l’AFP), à l’éditeur du logiciel Stability AI, qui, grâce à IA Stable Diffusion, génère à la demande des images dans le style donné. Les tribunaux sont déjà à la peine, puisque l’entreprise américaine DoNotPay a développé un chatbot pour conseiller des personnes qui contestent des contraventions pour excès de vitesse. Au risque que l’IA soit considérée comme un avocat agissant sans licence dans certains États !

L’inquiétude est partout. La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) vient d’ouvrir un service dédié à l’intelligence artificielle, qui doit rendre ses recommandations dans les prochaines semaines. Le maître des microprocesseurs Intel a développé FakeCatcher, un outil qui permet de détecter en quelques millisecondes les deepfakes, ces photos ou vidéos qui placent un visage sur un autre visage, avec un taux de fiabilité de 96 %.

Mostefa Brahim

Source : Le Quotidien du Pharmacien