Le syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet) répond au hors-série annuel de « 60 millions de consommateurs » sur les produits d'automédication. Il l'accuse d’instaurer des peurs et de dénigrer systématiquement les solutions de soins et de prévention mises à la disposition de la population.
Dans un communiqué, Synadiet reproche au magazine « 60 millions de consommateurs » d’affirmer dans son hors-série dédié aux médicaments sans ordonnance, la dangerosité – sans distinction aucune — des médicaments et des compléments alimentaires ou des produits de santé naturels. « Un hors-série sensationnaliste, dans le but d'informer ou d'effrayer le consommateur ? » interroge le syndicat national des compléments alimentaires qui réunit plus de 240 acteurs de ce secteur.
Ceux-ci dénoncent par ailleurs « des incohérences répétées et une méthodologie approximative », sinon des amalgames « grossiers entre les différents types de produits » dans ce dossier. Et de citer en exemple, « une plante, l'échinacée, proscrite dans l'un des articles, car jugée inutile, va être recommandée ailleurs, en tisane, pour la même indication ». « On peut se demander pourquoi les plantes trouvent grâce aux yeux de la revue dans la catégorie tisane et phytothérapie quand elles n'inspirent que méfiance sous forme de compléments alimentaires », commente le syndicat. Autre exemple, « deux produits à base d'acérola de marques différentes avec composition et noms similaires vont avoir pour le premier un smiley vert et pour le second un orange, sans aucune justification », ajoute-t-il, remettant en cause la méthodologie « opaque et hasardeuse » et les critères de notation de 72 compléments alimentaires.
Synadiet affirme même que les auteurs de l'article ont commis à plusieurs reprises des erreurs réglementaires : il est ainsi affirmé « que la mélatonine à 1,9 mg devrait être prescrite par un médecin, quand il s'agit d'une dose physiologique autorisée en complément alimentaire ». Ce n’est pas la première fois que le marronnier de 60 millions de consommateurs est dénoncé par Synadiet, comme affichant « son parti pris contre des produits (...) pourtant très régulés et faisant l'objet de contrôles réguliers ». Mais cette année, les acteurs du secteur estiment qu’il est temps « que l'objectivité s'invite dans des écrits trop souvent orientés pour enfin assurer une information juste et proportionnée au consommateur ».