Qu'apprends-je ? Que Nicolas Sarkozy s'est fait vacciner en janvier alors qu'il n'a que 66 ans et que j'attends ma première dose depuis bientôt deux mois, bien que je sois plus âgé que lui ? Je me fiche pas mal des casseroles qu'il traîne avec le financement de ses campagnes électorales. Je découvre, dans cette affaire, un passe-droit, un privilège féodal, une absence de civisme, la négation de l'égalité et de la fraternité. Il suffirait donc d'avoir été élu président de la République pour passer devant tous les électeurs, qu'ils aient voté pour Sarkozy ou non. Vous me direz, certes, que ce n'est pas un mince exploit et vous me mettrez au défi d'en faire autant. Eh bien, je relèverais ce défi si je ne savais qu'attendre juin 2022 pour être vacciné contre le Covid, cela risque d'être trop tard et ne m'aide guère à contenir mon impatience. Oui, mais quel est donc ce pays où pour être protégé contre la contagion, il faut au moins avoir été président une fois ? J'ai une pensée pour Valéry Giscard d'Estaing, mort du Covid l'an dernier et qui n'a pas eu, lui, la chance d'être vacciné. Je m'identifie à lui : c'est le vaccin, ici et maintenant. Ou la mort.
Humeur
Sarkozy et moi
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Publié le 26/02/2021
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien