LES VENTES de médicaments génériques ont fortement augmenté en 2011 et, surtout, depuis le début de l’année 2012, pour atteindre un chiffre de 626 millions d’unités vendues au mois d’août de cette année, soit 25 % du marché des spécialités remboursables. Un chiffre à comparer au 1,616 milliard d’unités vendues de spécialités remboursables hors répertoire (63 % du total des spécialités remboursables), et aux 311 millions d’unités vendues de médicaments princeps (12 % du total). En termes de chiffre d’affaires, les génériques représentaient à la fin août 2012 un marché de 4,402 milliards d’euros (soit 16 % des spécialités remboursables), les spécialités remboursables hors répertoire représentant 19,031 milliards d’euros (71 % du total des spécialités remboursables) et les médicaments princeps 3,510 milliards d’euros (13 % des spécialités remboursables).
Les médicaments génériques permettent aux caisses d’assurance-maladie de réaliser des économies importantes : le montant de ces économies s’est élevé à 1,4 milliard d’euros en 2011, et devrait atteindre 1,430 milliard environ en 2012, si l’on prend comme hypothèse un marché des génériques valorisé au prix des princeps correspondants et un taux de remboursement moyen de 75 %.
Substitution en hausse.
En termes de taux de substitution, l’évolution pour les 30 molécules actuellement retenues est très positive : au mois d’août 2012, ce taux atteignait quasiment 82 % (81,62 % exactement), les 85 % de substitution devant donc pouvoir être atteints dans les prochaines semaines ou les prochains mois. « C’est l’engagement pris par les pharmaciens depuis la signature de la convention qui a accéléré le dispositif et permis d’obtenir ces résultats », explique Philippe Besset (FSPF). La Fédération suit d’ailleurs le montant du paiement à la performance sur les génériques, prévu par la convention : le dernier chiffre connu serait de 3 100 euros de prime moyenne par titulaire. « Les efforts des pharmaciens sont donc payants », souligne Philippe Besset.
Le dispositif tiers-payant contre générique n’étant entré en vigueur qu’en septembre dans de nombreux départements, le taux de substitution des médicaments génériques devrait encore s’élever prochainement. « À condition, toutefois, que les pouvoirs publics défendent clairement la qualité de ces médicaments », souligne Gilles Bonnefond (USPO).
À noter aussi qu’un accord doit être prochainement signé sur le générique avec les médecins et la caisse d’assurance-maladie et que, au mois de décembre prochain, devrait être fixé l’objectif de substitution pour 2013. Affaire à suivre, donc.
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