La DGCCRF a réalisé en 2021 une enquête sur les compléments alimentaires contenant de la mélatonine, afin de vérifier la conformité des étiquetages en ce qui concerne les allégations de santé et la teneur en mélatonine annoncées.
Les compléments alimentaires à base de mélatonine sont de plus en plus nombreux sur le marché (on a recensé environ 700 nouvelles références entre 2019 et 2021). Seules deux allégations de santé sont autorisées sur ces compléments :
- « La mélatonine contribue à atténuer les effets du décalage horaire. » Cette allégation ne peut être utilisée que si le produit contient au moins 0,5 mg de mélatonine par portion et si le consommateur est informé que l’effet bénéfique est obtenu par la consommation d’au moins 0,5 mg juste avant le coucher le premier jour du voyage et les quelques jours suivant le jour d’arrivée à destination ;
- « La mélatonine contribue à réduire le temps d’endormissement. » Cette allégation ne peut être utilisée que pour un produit contenant 1 mg de mélatonine par portion et si le consommateur est informé que l’effet bénéfique est obtenu par la consommation de 1 mg avant le coucher.
Afin de vérifier la bonne conformité de l’étiquetage, la DGCCRF est intervenue dans 74 établissements : 62 responsables de la mise sur le marché français ou fabricants et 12 distributeurs, dont des pharmacies. La teneur en mélatonine a été mesurée dans 51 échantillons.
Coté teneur en mélatonine, les résultats sont très satisfaisants : « pour 90 % des échantillons prélevés, la teneur dosée est cohérente avec celle mentionnée sur l’étiquette et l’apport journalier en mélatonine est bien inférieur à 2 mg/jour, comme le recommande l’Anses », avance la DGCCRF.
En revanche, 45 % des étiquettes examinées ne sont pas conformes en ce qui concerne l'information sur la dose de mélatonine nécessaire pour obtenir l’effet annoncé (à partir d’1 mg pour la réduction du temps d’endormissement et de 0,5 mg pour celle de l’effet du décalage horaire).
Par ailleurs, la DGCCRF a regardé si les produits respectaient les recommandations de l’ANSES publiées en 2018, qui déconseillent notamment ces compléments aux personnes sensibles (maladies inflammatoires ou auto-immunes, femmes enceintes ou allaitantes, enfants…), qui préconisent de privilégier les formulations simples n’associant pas la mélatonine à d’autres ingrédients et de ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour de mélatonine. Mais c'est loin d'être le cas, sauf pour la dose de 2 mg/j à ne pas dépasser. « Certaines mentions sont mêmes contradictoires avec les recommandations de l’ANSES. C’est le cas, par exemple, des compléments alimentaires dont l’étiquette indique qu’ils peuvent être consommés par les enfants ou dans lesquels la mélatonine est associée à d’autres ingrédients : près de 70 % des étiquetages examinés mentionnent que la mélatonine est associée à une ou plusieurs plantes/extraits de plantes. »
Au final, les anomalies constatées ont donné lieu à 9 mesures de police administrative et à la rédaction de 26 avertissements.
« Les résultats de cette enquête amènent à renouveler l’appel à la vigilance des sujets les plus sensibles identifiés par l’ANSES s’agissant de la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine. En particulier, ils ne doivent pas hésiter à demander l’avis d’un professionnel de santé avant de les utiliser et lire attentivement les informations présentées sur le produit », conclut la DGCCRF.
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