La démarche officinale doit s'articuler autour de trois axes principaux : la compréhension de la plainte, l'identification de signes de gravité, et les mesures de prévention.Prendre en charge ou pasLa prise en charge à l'officine doit respecter un périmètre d'intervention. Pour la constipation, l'absence de facteurs susceptibles d'expliquer cet état (modification des habitudes alimentaires, voyage) ou l'identification de symptômes complémentaires tels que des douleurs abdominales, de la fièvre ou une perte de poids conditionnent la poursuite du conseil officinal.En cas de plainte de diarrhée, le patient doit être orienté vers une consultation médicale en fonction de son âge (enfant en bas âge, personne âgée), de son état pathologique (maladie chronique), de signes d'alerte (déshydratation, fièvre, selles sanglantes ou glaireuses, perte de poids, durée supérieure à trois jours). L'origine iatrogène doit être évoquée avec le patient mais il est préférable d'évaluer les solutions en concertation avec le prescripteur (traitement de support ou suppression du médicament à l'origine de l'effet secondaire).Constipation : en première intention, des fibres et de l'activité physiqueLes conseils hygiénodiététiques constituent le traitement de première intention de la constipation. Le conseil officinal doit sensibiliser aux mesures favorisant un bon transit, dont l'apport de fibres et l'activité physique. Les fibres améliorent la qualité du bol alimentaire et facilitent l'exonération. Les régimes alimentaires à base de céréales complètes, de fruits à pectine et de légumes verts contribuent à améliorer la fonction digestive. L'équilibre alimentaire (incluant des féculents) doit cependant être respecté pour éviter des effets indésirables tels que les ballonnements ou les flatulences. Le conseil doit également rappeler l'importance de s'hydrater régulièrement, sans excès.
Indissociable des conseils nutritionnels, la pratique d'une activité physique doit toujours être préconisée, notamment la marche et le vélo.En cas de diarrhée : prévenir la déshydratationOutre l'inconfort et la gêne associés à l'épisode diarrhéique, il est primordial de prévenir la déshydratation, complication majeure en particulier chez des personnes fragiles. Le conseil porte sur la prise de boissons riches en sels minéraux, potages ou soupes froides. Le patient doit continuer à s'alimenter, en privilégiant les féculents (riz, pâtes, banane).Évaluer l'impact psychologique et socialLes troubles digestifs, en particulier lorsqu'ils se chronicisent, peuvent avoir un fort retentissement psycho-social. Des travaux démontrent le cercle vicieux dans lequel s'emprisonnent les patients constipés chroniques. La constipation engendre un stress, et ce stress entretient la constipation. Chez ces patients, la symptomatologie devient obsessionnelle, au point de les isoler.
Les mots du conseil
Publié le 09/07/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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