C’EST LE QUOTIDIEN du pharmacien d’officine et de son équipe : encaisser, rendre la monnaie, compter la caisse… Si ces taches très commerçantes sont incontournables, elles ne doivent pas devenir prédominantes au détriment de l’exercice de la pharmacie. Pour l’aider à optimiser la gestion des flux monétiques, le pharmacien peut aujourd’hui s’appuyer sur du matériel d’encaissement adapté et performant, bénéficiant des progrès technologiques.
Gain de temps et ergonomie.
Certains TPE (terminaux de paiement électroniques) proposent aujourd’hui la lecture double, de la carte bancaire et de la carte vitale. « C’est le cas de l’ICT 250 d’Ingenico, solution très satisfaisante pour l’officine. L’appareil est câblé et il y a des mises à jour de sécurité fréquentes », commente Ghislain Vanlaer, gérant de Medprice. « Si on veut rester sur une solution bluetooth afin de déplacer le TPE dans toute l’officine, il y a l’IWL 250 mais celui-ci ne lit que les cartes bancaires ». Et pour les pharmaciens qui livrent régulièrement à domicile (médicaments ou matériel médical), les appareils GRPS (3 G maintenant) sont particulièrement adaptés. D’ailleurs, de nombreuses solutions de paiement mobiles sont entrain d’émerger afin de faciliter les transactions réalisées à l’extérieur de l’officine.
Chez Pharmagest, la solution Offizzy développée avec Ingenico a été étudiée spécifiquement pour les pharmaciens. « La valeur ajoutée d’Offizzy est l’intégration du système de paiement bancaire dans le système de gestion LGPI. Il n’y a pas besoin de re-saisir le montant de la transaction, celui-ci étant directement envoyé depuis le logiciel vers le terminal », explique Jérôme Lapray, responsable marketing Pharmagest. « Le pharmacien gagne du temps lors de la transaction, mais également en fin de journée. Il n’a plus à vérifier la concordance des montants entre TPE et logiciel informatique ». Offizzy, c’est la sécurité assurée en limitant les erreurs de caisse et en permettant une traçabilité complète des transactions. L’édition du ticket commerçant n’est plus utile, ce qui limite les frais de consommables (rouleaux de tickets de caisse) : « tout est sauvegardé. Si besoin, le pharmacien a la possibilité de rééditer le ticket commerçant ».
Simplifier la transaction grâce au sans contact.
L’innovation de ces dernières années est le paiement sans contact. « Les commerces tels que les cafés, les boulangeries, mais aussi les transports en commun adhèrent de plus en plus à ce système pratique et rapide pour régler les petits montants », explique Ghislain Vanlaer. Avec ce système, l’opération se réduit à passer la carte devant l’appareil afin de la détecter, sans avoir à composer le code secret. « Cette solution se limite aux montants inférieurs à 20 euros ; c’est pour cela qu’elle très intéressante en pharmacie, notamment pour solder les restes à charge », détaille le gérant de Medprice. Les TPE de dernière génération permettent tous ce mode de règlement : « si le pharmacien dispose d’un modèle plus ancien, il peut ajouter un pinpad. Mais ce dispositif prend de la place. Il est préférable de changer de TPE ». Autre point plus ou moins gênant, les transactions réalisées par paiement sans contact sont enregistrées séparément des règlements traditionnels par carte bancaire, faisant apparaître deux lignes sur le récapitulatif des paiements par carte en fin de journée.
La tendance à l’achat se confirme.
La location des TPE par l’intermédiaire des banques est en perte de vitesse, au profit de l’achat, comme le constate Ghislain Vanlaer : « jusqu’à présent, la location des TPE était la démarche la plus fréquente, avec l’idée reçue qu’acheter un TPE était plus coûteux. La tendance est en train de s’inverser, d’autant plus que de nombreuses pharmacies optent pour disposer d’un TPE par comptoir. En terme de coût, il faut compter environ 40 par mois en location, contre moins de 15 euros par TPE à l’achat. Leur durée de vie est d’environ 4 ans ». En installant un TPE par comptoir, le pharmacien renforce le dynamisme de l’officine et améliore la satisfaction du client.
Pour faire face à cette concurrence, les banques ont renforcé les services de maintenance des TPE, proposant des assistances 7 jours sur 7 et des interventions plus rapides en cas de problème. Les banques ont également développé des services complémentaires pour mieux exploiter, analyser et archiver les données monétiques (service Visioflux du Crédit agricole par exemple).
Des solutions pour l’espèce.
Introduite par Alliadis dans les officines françaises depuis 2 ans, la solution Cashguard fait des heureux et contribue grandement à la sérénité de l’équipe. Cashguard, c’est une caisse intelligente pour gérer les espèces. Elle rend la monnaie, comptabilise les transactions en espèces, affiche les montants, gère le fond de caisse et utilise 100 % du stock de monnaie disponible. « Avec ce système, l’équipe gagne en rapidité et surtout en sécurité. Cashguard permet de réduire les erreurs de caisse mais également de protéger contre les vols, internes ou externes », explique Sophie Roussel, directrice marketing du groupe Alliadis. Le système est inviolable et compatible avec tous les logiciels de gestion de pharmacie. La sécurité est présente à toutes les étapes, y compris lors du vidage. « Au final, le pharmacien est véritablement gagnant puisqu’il n’a plus à gérer les erreurs de caisse, et gagne en moyenne 30 à 60 minutes supplémentaires de travail effectif, à servir et conseiller le client plutôt qu’à contrôler sa caisse », souligne Sophie Roussel. Le système est proposé en location. La hotline fonctionne 6 jours sur7.
Chez Pharmagest, la solution s’appelle Officash. Cette borne permet de gérer et de sécuriser les paiements en espèces. L’appareil est en lien avec le logiciel d’exploitation LGPI.
Enfin, bien qu’ils soient de moins en moins utilisés, les chèques restent une solution de paiement mais aussi une source de litige. Pour sécuriser leur utilisation, certaines banques proposent des lecteurs de chèques permettant, outre l’impression automatique, la consultation du fichier national des chèques irréguliers.
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