ENTRE l’entrée en vigueur de la réglementation sur la traçabilité des médicaments, le 1er janvier 2011, et la suppression officielle de la vignette remplacée par le Datamatrix, le 1er juillet 2014, trois années et demie sont passées. Pourtant, les fabricants proposaient déjà des lecteurs capables de lire des codes barres bidimensionnels pour remplacer les anciens lecteurs de code 1D. En 2012, Motorola, l’un des grands fabricants de ces lecteurs depuis le rachat de la société Symbol, estimait que ces produits représentaient déjà la moitié des ventes contre 10 % trois ans auparavant. Mais l’industrie et la répartition pharmaceutiques étaient loin d’être prêtes. Pour le monde du médicament, les difficultés à intégrer la nouvelle norme étaient grandes et, selon le directeur général de CEPI/Pharmavitale (logiciel de gestion d’officine), les contraintes beaucoup plus lourdes que ce qui avait été imaginé. Les investissements en matériels étaient importants et il fallait réorganiser les plates-formes logistiques. La qualité de l’impression des codes 2D était aussi médiocre et, il y a encore deux ans, les pharmaciens se plaignaient de ne pas pouvoir bien les lire. Aujourd’hui, il n’y a plus de problème. La dernière génération de lecteurs 2D répond parfaitement aux besoins des pharmaciens et a rendu complètement obsolète le matériel d’avant 2012.
Pour lire le nombre supérieur des données, notamment de traçabilités telles que le code d’identification du produit, le numéro de lot et la date de péremption, il a fallu remplacer la traditionnelle technologie laser par une autre, optique. Une fois l’image scannée et enregistrée par le lecteur optique, elle est décodée numériquement par le logiciel du lecteur qui transfère la chaîne de caractères du Datamatrix au système informatique de l’officine. Les logiciels diffèrent selon leurs qualités optiques (nombre de pixels) et l’éventuel système de traitement d’image permettant l’interprétation d’un code-barres déformé ou endommagé. Pour optimiser la lecture, il convient de respecter une distance de 5 à 10 cm avec les gros modèles et de 2 à 8 cm pour les plus petits.
Comptoir ou back-office.
La plupart des acteurs du marché proposent deux types de produits, ceux destinés aux comptoirs et ceux destinés à la réception des commandes en back-office. Les premiers sont soit au format « boîte d’allumettes » et s’intègrent discrètement aux comptoirs, soit sur un pied à poser directement sur les comptoirs, c’est une question d’habitude. Pour le back-office, ils sont plus complets et ressemblent à des terminaux ou des PDA (personal digital assistant) dotés d’informatique pour transmettre des données au système d’information de l’officine. Autonomes, les « douchettes », qui prennent peu de place et sont maniables, permettent d’enregistrer facilement les commandes qui arrivent et les inventaires mais elles obligent à lire les codes barres dans le sens horizontal. Les « pistolets » aussi, mais ils ont souvent une tête orientable. Les scanners ont l’inconvénient d’être fixes, il faut donc apporter les articles jusqu’à eux, mais la rapidité de lecture et la possibilité de lire un code-barres dans n’importe quel sens sont des atouts. Les choix varient selon les critères retenus : rapidité de lecture, maniabilité et encombrement de l’appareil, coût.
Au cas par cas.
Le marché, très concurrentiel, est aujourd’hui structuré et les intégrateurs de matériel proposent des solutions adaptées aux besoins du client. Certains, comme Solupharma, ont choisi de faire confiance à la totalité d’une gamme (Motorola), d’autres comme Medprice commercialisent plusieurs marques et proposent des combinaisons de modèles de fabricants différents. Pour une lecture Datamatrix au comptoir, préférez des lecteurs 100 % compatibles avec tous les logiciels du marché. Au choix, filaires (avec câble de 1,50 à 2 m) ou sans fil avec une portée dépendant de la puissance de l’émetteur. Les leaders sont Motorola, Datalogic et Honeywell et les prix varient entre 200 et 300 euros pour les modèles de comptoir. La technologie Bluetooth WiFi augmente le prix des lecteurs sans fil. Les lecteurs destinés au back-office, plus complets et plus coûteux, peuvent avoisiner les 1 000 euros.
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