Sur un modèle de souris, l’administration de GM-CSF (Granulocyte Macrophage-Colony Stimulating Factor) réduit de manière significative les symptômes de la grippe. Le GM-CSF prévient le décès après une charge létale de virus influenza : toutes les souris traitées par ce facteur de croissance ont survécu, alors que les souris non traitées sont toutes mortes de la grippe.
« Un résultat sans équivoque, qui montre le potentiel du GM-CSF dans les stratégies contre la grippe, en particulier pour la réduction de la mortalité », commentent Homayoun Shams et coll.
Des souches de différentes origines.
Ces auteurs ont testé leur hypothèse sur trois groupes de souris : des souris de type sauvage, des souris transgéniques défectives pour l’expression du GM-CSF (GM–/–) ; et des souris transgéniques qui n’expriment le GM-CSF que dans les poumons. Elles ont reçu des doses létales de virus influenza. Toutes les souris de type sauvage et GM–/– sont mortes en quelques jours. Les souris qui expriment le GM-CSF dans les poumons ont survécu et ont repris le poids perdu au début de l’infection.
« C’est une preuve de concept que le GM-CSF présent même uniquement au niveau des poumons peut conférer une protection complète contre l’infection par le virus de la grippe. » Les souris qui surexpriment le GM-CSF au niveau des poumons, et uniquement là, sont très résistantes à l’infection par des souches de virus influenza de différentes origines : cliniques, de laboratoire et provenant de la pandémie récente de H1N1 porcine.
Les vaccins agissent en activant l’immunité adaptative avant la rencontre avec l’infection. En cas d’altération du système immunitaire, le vaccin peut ne pas fournir la réponse immunitaire protectrice adéquate. Il faut par ailleurs du temps pour que l’immunité se développe. Si l’individu est exposé peu après la vaccination, il n’y a que peu ou pas d’effet à en attendre.
Selon le Dr Shams, « le GM-CSF n’agit donc pas comme un vaccin. Son effet n’est pas lié à l’aptitude de l’organisme à élaborer une contre-attaque immunitaire contre un antigène ou une souche virale spécifique. Mais il semble augmenter la rapidité des réponses locales (macrophages alvéolaires) à l’infection virale. Et il équilibre délicatement les réponses immunitaires de l’hôte ».
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