L’AGENCE nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) demande aux médecins de restreindre la prescription de diclofénac* (par voie orale ou injectable uniquement), dont le princeps est le Voltarène, afin de minimiser le risque cardio-vasculaire de cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).
Le diclofénac est désormais contre-indiqué « chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque avérée, de cardiopathie ischémique, d’artériopathie périphérique et/ou de maladie vasculaire cérébrale », indique l’ANSM sur son site Internet.
Le traitement par diclofénac doit être instauré « après une évaluation du rapport bénéfice/risque chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, hyperlipidémie, diabète sucré et tabagisme) », insiste l’agence.
Les professionnels sont invités à prescrire « la dose efficace de diclofénac la plus faible possible, pendant la durée la plus courte garantissant le contrôle des symptômes ».
Ces nouvelles restrictions font suite à une évaluation réalisée par l’Agence européenne du médicament (EMA), qui a montré une augmentation du risque de thrombose artérielle et abouti en juin à la diffusion de nouvelles recommandations au niveau européen.
En avril, la Société française de rhumatologie (SFR) avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation du risque d’accident cardio-vasculaire lié au diclofénac.
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