La Haute Autorité de santé (HAS) aurait rendu un avis définitif prônant le déremboursement de l'homéopathie. Accordant sa priorité à la gestion de la canicule, la ministre de la Santé préfère attendre avant de communiquer officiellement sur la décision.
Entamés il y a déjà plusieurs mois, les débats autour du déremboursement de l'homéopathie vont-ils durer quelques jours de plus ? Selon le journal « Libération », la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) a bel et bien adopté, le 26 juin, un avis définitif prônant la fin du remboursement des produits homéopathiques. La décision a été votée « à la très grande majorité (une seule voix contre) », d'après le quotidien.
En dépit de ces nouvelles fuites, c'est bien le vendredi 28 juin que les laboratoires concernés et les autorités doivent être officiellement informés par la HAS de cet avis. Ce dernier devait être rendu public le jour même par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Interrogée ce matin sur France 2, Agnès Buzyn a affirmé « ne pas avoir encore reçu l'avis de la HAS », en ajoutant : « Aujourd'hui, mon urgence est de gérer la canicule et son impact, je pense que la décision peut attendre encore quelques jours. »
Agnès Buzyn devrait suivre la position adoptée par la HAS, qui a analysé près de 300 études et contributions, dont « aucune ne démontre la supériorité, en termes d’efficacité, de l’approche homéopathique par rapport à des traitements conventionnels ou au placebo », ont conclu les experts. Si la HAS a donc terminé sa mission, Agnès Buzyn veut malgré tout patienter un peu : « Les décisions sur le déremboursement des médicaments peuvent se prendre quelques jours ou quelques semaines après l'avis de la HAS. Pour les médicaments anti-Alzheimer, la décision a été prise pratiquement un an après l'avis », a-t-elle rappelé à titre d'exemple.
Avant même que ces fuites ne sortent dans la presse, les Laboratoires Boiron ont appelé à manifester, le 28 juin en fin de matinée, sur l'esplanade des Invalides à Paris et place de la Comédie à Lyon. Le titre de Boiron a par ailleurs été suspendu à la Bourse de Paris le 27 juin. Le leader mondial de l'homéopathie a fait cette demande à l'Autorité des marchés financiers, estimant que ces nouvelles fuites dans les médias constituaient « une violation des règles de la procédure d'évaluation ».
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