Hier soir, environ 15 % des pharmacies seulement avaient reçu les commandes de vaccins de la part des médecins. Ce retard à l'allumage de la part du corps médical pourrait être fatal au succès de la première semaine de vaccination en ville.
Certes, le dispositif a été changé « à la hussarde » au petit matin du 11 février. Les médecins doivent s’enregistrer auprès d’une pharmacie référente jusqu’à mercredi 17 février pour recevoir un flacon leur permettant de vacciner dix premiers patients à l’aide du vaccin AstraZeneca, à partir du 25 février. Une précipitation qui explique sans doute qu’hier soir moins de 10 000 médecins avaient transmis leur commande auprès du pharmacien de leur choix.
Pour rappel, un nouvel onglet dédié est activé sur le portail de télédéclaration du chiffre d’affaires de chaque pharmacie lui permettant de transcrire ces commandes chaque semaine avant mercredi minuit. « Ce n’est qu’une infime partie du réseau officinal qui pour l’instant a recueilli ces commandes. Or pour les 700 000 doses prévues pour la première semaine, nous aurions besoin de 70 000 médecins enregistrés ! », s’insurge Philippe Besset qui entrevoit un stockage de doses non utilisées dès la première semaine.
Un dysfonctionnement qui aurait pu être évité, selon le syndicat, si les pouvoirs publics avaient d’emblée autorisé la vaccination contre le Covid à l’officine. Les pharmaciens seraient alors intervenus en complément des cabinets médicaux pour assurer la couverture vaccinale de la population, dès la première semaine. À noter que la procédure prévoit que chaque médecin enregistre chaque semaine entre le lundi et le mercredi ses besoins en vaccins auprès d’une officine référente.
Ce dispositif lourd est-il à l’origine de la frilosité des praticiens ? Tout le laisse entendre puisqu’en théorie, selon les résultats d'un sondage effectué par Doctolib *, révélés par « Le Quotidien du médecin », 90 % des médecins généralistes souhaitent vacciner dans leur cabinet dès la semaine prochaine. Commentant les résultats de ce sondage, Philippe Besset estime que ces médecins interrogés n'ont visiblement pas eu connaissance des conditions dans lesquelles ils pouvaient se procurer les vaccins !
* 350 médecins généralistes répondants (du 11 au 15 février).
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