Pharmacienne depuis 2008, Sandra Schneider a rejoint les rangs des pharmaciens sapeurs-pompiers volontaires lors la pandémie de Covid-19. L'occasion pour elle de découvrir un univers complémentaire de son activité au comptoir, qu'elle présente à l'occasion de la Semaine nationale des métiers de la pharmacie.
Sandra Schneider n'a pas peur de jongler entre les responsabilités. Mère de 3 enfants et épouse d'un pharmacien, elle travaille pour les officines de son département en tant que pharmacienne intérimaire et à la PUI du service départemental d'incendie et de secours des Yvelines (SDIS 78) en tant que pharmacienne sapeur-pompier. Un poste qu'elle a rejoint par un concours de circonstances, répondant aux appels à l'aide des centres de vaccination qui cherchaient des renforts de pharmaciens.
Elle découvre alors un autre monde. « Les pharmaciens sapeurs-pompiers ont de nombreuses tâches à accomplir qui donnent du sens à notre diplôme », explique Sandra Schneider. « Que ce soit le remplacement d'un appareil défectueux, la préparation de kits d'accidents avec exposition au sang ou d'accouchement, la mise en conformité des caisses de soutien sanitaire (utilisées en cas d'accident de grande ampleur), l'élaboration de commandes pour les cabinets médicaux, ainsi que les véhicules d'infirmiers et de pompiers, ou les prélèvements pour vérifier l'hygiène dans les véhicules de secours, il y a tant à faire ! », énumère-t-elle, citant également les nombreuses formations qui permettent aux pharmaciens d'officine de faire la transition dans ce nouveau quotidien : « Les missions sont autant à la PUI que dans les casernes. Par exemple, nous avons dû mettre à jour les protocoles de nettoyage des véhicules des pompiers et en créer de nouveaux, ce qui a demandé beaucoup de recherche bibliographique, un exercice rarement retrouvé en officine ! ». En complément de cette grande diversité d'activités : les astreintes et gardes.
Les pharmaciens pompiers volontaires ne sont pas bénévoles : ils bénéficient d'indemnités non imposables (autour de 12 euros de l'heure) pour leur travail. Mais avant tout, « c'est une activité enrichissante sur le plan personnel et professionnel », explique Sandra Schneider, qui travaille avec des confrères de l'hôpital et de l'industrie, mais aussi avec des médecins, infirmiers, sapeurs pompiers, biologistes, et des volontaires d'autres horizons.
Lorsqu'elle repasse derrière le comptoir de l'officine, Sandra Schneider ne se prive pas de transmettre ce pan du métier à ses collègues et de leur proposer d'y participer. Elle espère que la Semaine nationale des métiers de la pharmacie fera naître des vocations parmi ses confrères et les étudiants… et amènera quelques volontaires de plus.
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