L’épidémie de Covid-19 a entraîné une surmortalité toute cause de 206 000 personnes entre mi-février et fin mai dans 21 pays industrialisés. L’Espagne, l’Angleterre et le Pays de Galles sont les plus impactés par cet excès de mortalité (37 à 38 %). La France se classe au 8e rang avec une augmentation relative des décès de 13 %.
Une étude publiée mercredi dans la revue « Nature », basée sur une modélisation mathématique, démontre que la première vague de Covid-19 est responsable, en moyenne, de 18 % de morts en plus, de façon directe et indirecte, dans 21 pays industrialisés*. Autrement dit, la mortalité toutes causes compte 206 000 décès de plus que ce qui était attendu sans la pandémie, entre la mi-février et fin mai 2020. Sur cette période, 167 000 décès ont officiellement été attribués au Covid-19. La différence d’environ 40 000 morts viendrait d’une part des décès non comptabilisés comme dus au Covid-19 lorsque les hôpitaux, débordés en début d’épidémie, n’ont pas pu tester leurs patients ; et d’autre part des décès indirects (retard dans la prévention et la prise en charge de maladies aiguës ou chroniques, perte d’emplois et de revenus, perturbation des contacts sociaux, augmentation de la violence envers soi et les autres, notamment domestique, changement des habitudes alimentaires et des consommations d’alcool, de tabac et de drogues, etc.)
L’Angleterre et le Pays de Galles, ainsi que l’Espagne, sont les plus durement touchés par cette surmortalité (environ 100 décès en excès pour 100 000 habitants), soit une augmentation relative des décès de 37 % et 38 % respectivement. Suivent l'Italie, l'Écosse et la Belgique, tandis que la France se classe au 8e rang, avec une augmentation relative des décès de 13 %.
L’étude conclut que les pays qui s’en sont le mieux sortis durant la première vague sont ceux « ayant mis en place des campagnes de test et de traçage des cas contacts efficaces et exhaustives au niveau local, ou ceux (...) ayant mis en place des mesures de confinement précoces et efficaces ». Les auteurs ajoutent que des parcours de soins pour orienter les patients et prendre en charge les malades chroniques sont « aussi importants » que la lutte contre la transmission du virus.
* Angleterre et Pays de Galles, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Écosse, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Italie, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie, Suède et Suisse.
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