Alors que la crise du Covid-19 a entraîné un déficit de 31 milliards d'euros cette année, l'assurance-maladie a nettement abaissé le montant des économies espérées, comme elle le détaille dans son rapport « Charges et produits » présenté en amont du budget de la sécurité sociale.
Une baisse justifiée par « la moindre progression des soins de ville qui se traduira par un effet de base potentiellement favorable ». La chute d'activité des différents professionnels de santé depuis la mi-mars ne sera en effet pas rattrapée d'ici la fin de l'année. L'assurance-maladie a toutefois l'intention de continuer à traquer les « dépenses inutiles », en particulier « pour favoriser un meilleur usage » de certains types de médicaments (paracétamol, antidépresseurs, anxiolytiques, antihypertenseurs…), notamment en menant des actions ciblées sur les médecins les plus concernés. Une campagne de promotion de la metformine pour le traitement du diabète de type 2 est aussi envisagée. De nouvelles molécules anticholestérol (Repatha et Praluent) pourraient à l'inverse faire l'objet d'une demande d'accord préalable, afin d'éviter une envolée des remboursements. L'assurance-maladie compte toujours sur les génériques et biosimilaires pour limiter les coûts mais les antibiotiques ne font en revanche plus partie de ses priorités.
Si l'hôpital devrait également être épargné par des mesures d'économies, l'assurance-maladie a, dans le même temps, reconduit à l'identique ses objectifs d'économies pour l'imagerie et les transports sanitaires. Les cibles sont aussi maintenues au même niveau, ou presque, pour les arrêts de travail et les fraudes. D'autres propositions tendent à l'inverse à accroître les dépenses, notamment pour « rattraper le retard » en matière de cancer colorectal. L'assurance-maladie souhaite enfin « poursuivre le déploiement de la télémédecine » en prolongeant jusqu'à fin 2021 la prise en charge à 100 % des téléconsultations et en conservant jusqu'à la fin de l'année les règles du télésoin qui arrivent à échéance avec la fin de l'état d'urgence sanitaire, le 10 juillet.
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