Après Moderna lundi, c’est au tour de Pfizer-BioNTech de rassurer sur l’efficacité de son vaccin anti-Covid face aux variants dits britannique et sud-africain. Comme leur concurrent, ils jugent cette efficacité au regard de tests in vitro sur le sérum de personnes ayant reçu les deux doses vaccinales.
Les variants du Covid-19 peuvent-ils compromettre l’efficacité des vaccins ? Les laboratoires ont mis en place des études in vitro sur du plasma de personnes immunisées par leur vaccin. Après le communiqué rassurant de Moderna lundi dernier, l’association Pfizer-BioNTech a jugé jeudi que son vaccin Comirnaty restait efficace face aux variants britannique et sud-africain. Une communication qui s’appuie sur l’étude réalisée par des chercheurs de l'université du Texas et un chercheur de Pfizer, en prépublication depuis hier sur la plateforme bioRxiv. Cette étude a confronté le sérum de 20 personnes vaccinées avec Comirnaty à trois mutations des deux variants. Résultat : « Le plasma des individus vaccinés avec le vaccin Pfizer-BioNTech a neutralisé tous les variants du virus SARS-CoV-2 testés. » Les deux laboratoires notent néanmoins une neutralisation « légèrement plus faible » face aux mutations du variant sud-africain, tout comme l’avait aussi remarqué Moderna dans ses tests in vitro avec son vaccin.
Pfizer et BioNTech précisent qu’ils continuent de surveiller l’efficacité de leur vaccin à travers le monde, notamment face à l’apparition de nouveaux variants, et réaffirment que le design de Comirnaty (vaccin à ARNm) permet, au besoin, de l’adapter à de nouveaux variants. Ils ont déjà indiqué être en capacité de produire un vaccin contre de nouveaux variants en six semaines.
Par ailleurs, les données fournies par les autorités israéliennes sont aussi rassurantes quant à l’efficacité de Comirnaty. Sur 128 600 personnes ayant reçu les deux doses vaccinales, seulement 20 ont été infectées par le Covid sans aucune forme grave, ce qui semble confirmer l’efficacité de 95 % annoncées dans les essais cliniques, alors même que le variant britannique est très présent dans le pays (environ 50 % des nouveaux cas). Israël a administré la première dose vaccinale à plus de 2,8 millions d’habitants, dont près d'1,5 million ont également reçu la deuxième dose (soit 13 % de la population).
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